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Citation de fanfan50


Linley découvrit Helen dans le jardin de son hôtel particulier, se déplaçant au milieu des rosiers. Un sécateur à la main, elle coupait les fleurs fanées qu'elle laissait tomber par terre.
Il l'observa de la fenêtre de la salle à manger. Le crépuscule approchant, la lumière déclinante l'enveloppait doucement, posant des touches couleur cognac dans ses cheveux, donnant à sa peau des reflets d'ivoire rehaussé d'or. Ayant misé sur le beau temps, elle s'était habillée en conséquence d'une tunique abricot et d'un collant assorti et avait aux pieds des sandales fines.
Tandis qu'elle passait d'un buisson à l'autre, il repensa à sa question. L'amour. Comment expliquer l'amour, se demanda-t-il. Pas seulement à l'autre. Mais à soi.
Elle attendait de lui qu'il analyse quelque chose qui ne se prêtait pas à l'analyse. Ou que lui du moins se sentait incapable d'analyser. L'amour était un des grands mystères de la vie. Il ne pouvait pas davantage expliquer de façon satisfaisante pourquoi il avait jeté son dévolu sur elle qu'il n'aurait pu expliquer l'influence de la lune sur mouvement de l'océan, la révolution de la terre sur son axe, laquelle avait des retombées sur les saisons, et pourquoi, malgré la révolution de cette planète sur elle-même, tout ce qui s'y trouvait et s'y mouvait n'était pas violemment projeté dans les profondeurs de l'oubli. Certains phénomènes naturels ne s'expliquaient pas et l'amour en faisait partie.
S'il avait pu faire un choix rationnel, il n'aurait sans doute jamais pensé à Helen Clyde. Son choix se serait plutôt porté sur une femme capable d'apprécier une promenade à Chysauster Village au milieu des habitations préhistoriques sans se croire obligée de s'écrier : "Seigneur, Tommy ! Tu imagines l'effet de ce vent épouvantable sur le teint de ces malheureuses ?" (p. 680 & 681)
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