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Citation de Woland


[...] ... [Rodney] aurait voulu que le lieutenant-colonel rentre chez lui. Il était grand temps, outre le fait qu'Edwards et certains autres devenaient un peu bruyants et trop confiants. Mrs Fielding, le regard vitreux et accablé, demeurait assise, fascinée par Mrs Mallory, écoutait, comptait les perles, se trompait, écoutait, perdait le fil ... La tête de Roddy, quant à elle, tentait de s'envoler de ses épaules.

- "Boire ne nous intéresse pas," répliqua le lieutenant-colonel avec un égotisme magnifique. Julia fit pivoter son verre vide sur ses genoux. "Nous avons une conversation intime." Mais Roddy n'eut pas l'intelligence de s'en aller. Il ne lui venait jamais à l'esprit que sa présence pouvait parfois être indésirable.

- "J'essayais de découvrir quelque chose," dit le lieutenant-colonel, non parce qu'il s'était adouci envers Roddy mais parce qu'il savait exprimer de manière détournée ce qu'il ne pouvait dire carrément. "Votre femme me paraît mystérieuse. J'espérais découvrir le secret, ou un indice." Il regardait Julia tout en parlant.

- "Nous n'essayons pas de percer les secrets de Julia," déclara Roddy. "C'est elle qui essaie de percer les nôtres."

Pour la première fois, le lieutenant-colonel la vit affectée, contrariée. Ses mains tremblèrent sur ses genoux et se raidirent contre le pied du verre ; une marque rouge apparut sur sa joue comme si Roddy l'avait giflée. Pour atténuer sa fureur muette, Mallory s'abaissa à plaisanter. "Oh, ma chère, dites-moi quel est mon vice caché, selon vous.

- L'opium, sans aucun doute," parvint-elle à répondre d'un ton léger. ... [...]
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