Acquis tout à fait par hasard à la médiathèque, dans le cadre du Téléthon, ce livre m'avait attirée car on le présentait comme une réécriture contemporaine de Madame Bovary. L'auteure, journaliste et critique aussi, est allemande.
Emma devient Margarethe. Comme elle, la jeune femme s'ennuie dans sa ville de province. On retrouve quelques clins d'oeil au roman de Flaubert, comme le mari gentil et si ennuyeux, les deux amants qui l'abandonnent, son éternelle insatisfaction, son désir d'autre chose.
Mais cette version actuelle est par ailleurs bien différente: Margarethe est lucide, désabusée, et dans cette confession qu'elle adresse au lecteur, pleine d'auto-dérision et de détermination. On est loin d'Emma Bovary!
Une détermination qui la conduira très loin... Mais n'en disons pas plus!
Si j'ai trouvé cette oeuvre originale et le ton froid et cynique , non dénué d'humour, de la narratrice assez réjouissant, je n'ai pas complètement adhéré à l'histoire. On reste en surface, aussi détaché finalement que Margarethe. On aurait aimé plus de profondeur dans l'analyse du personnage. Qui en plus reste fort antipathique.Une curiosité, en tout cas, que ce livre! Rien que pour cela, il mérite d'être lu!
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Si je vous parle d'une femme mariée qui s'ennuie avec son mari, qui s'étiole dans sa ville de province, et qui, bien sûr prend un amant, vous pensez à Emma Bovary, à "La conversation amoureuse" d'Alice Ferney aussi. Mais cette Emma là n'est pas de celle qu'on prend et qu'on laisse impunément. Elle a été transformée par cette relation, et la chute, je ne vous dis que cela, est excellente et change des poncifs habituels.
C'est le premier roman d'un auteur allemand, journaliste et critique littéraire
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