Abandonnée sur le seuil, Amara est saisie de solitude. Quand elle était esclave, elle se rendait chez Drusilla avec Didon, et toutes deux repartaient ensemble, main dans la main pendant le trajet du retour jusqu’à l’Antre des Louves. Sa douleur la saisit d’un coup, si violemment qu’elle craint d’éclater en sanglots. Je suis libre, maintenant, se dit-elle. Rien d’autre n’a d’importance. Elle s’éloigne à grandes enjambées, sans laisser transparaître le moindre de ses sentiments.