Or, le cadre politico-législatif qui entoure l’acquittement d’un assassin signale une technologie de pouvoir qui blanchit littéralement George Zimmerman au nom de sa propre frayeur de « proie ». La peur comme projection renvoie ainsi à un monde où le possible se confond tout entier avec l’insécurité, elle détermine désormais le devenir assassin de tout « bon citoyen ». Elle est l’arme d’un assujettissement émotionnel inédit des corps mais aussi d’un gouvernement musculaire d’individus sous tension, de vies sur la défensive.