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Citation de lafilledepassage


« Du moins, les Pouvoirs pré-bourgeois », attaqua-t-il, s’élançant, avec une grimace, « en toges ou en perruques, sur le trône, sur les autels ou à cheval, bien que corrompus, conservaient peut-être encore une nostalgie posthume, disons, de la conscience totale. Et pour se racheter (en partie du moins) de leur infamie, ils laissaient quelques œuvres vitales, pouvant leur servir (en partie du moins) de rançon ou d’espérance de salut … Bref, avant de se putréfier, ils laissaient quelques traces lumineuses… Mais le Pouvoir bourgeois, sur son passage ne laisse qu’une trace répugnante, un pus d’infection. Là où il s’attaque, il réduit toute substance vitale – et même toute substance inanimée – à la nécrose et à la pourriture, comme le fait la lèpre … et il n’en a pas honte ! De fait, la honte est encore une manifestation de la conscience – et la conscience, qui est l’honneur de l’homme, les bourgeois l’ont amputée. Ils se croient des êtres entiers, alors qu’ils ne sont que des moignons. Et leur plus grand malheur, c’est cette ignorance obtuse, impénétrable … »
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