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Citation de MegGomar


Chaînon après chaînon, Luz assemble, à peine les a-t-elle mentionnés,
des faits isolés de sa vie – « l’obéissance due » dont lui a parlé Natalia ;
cette femme qui était venue la chercher au collège – lui avait-elle déjà
raconté ? – ; ses soupçons d’avoir été adoptée, quand elle se disputait avec
Mariana ; la crainte de celle-ci de la voir se lier avec des communistes à
l’université – et ces faits finissent par former un rosaire qui suggère à
Ramiro cette question qu’il ne peut s’empêcher de lui poser :
— Tu penses que tu pourrais être la fille d’une disparue ? Mais
pourquoi ?
— Regarde : après moi, maman n’a pas pu avoir un autre enfant, et si je
ne suis pas née… je veux dire si elle a perdu l’enfant, je ne suis pas… – et
Luz se met à courir, à courir sans frein – Alfonso lui a peut-être trouvé un
autre bébé, tu sais bien qui était Alfonso, alors où pouvait-il en trouver un ?
Ce bébé c’est peut-être moi.
— Tu vas très loin, Luz, tu n’as aucune raison de penser cela.
— Non, répond-elle fébrile, mais décidée. Et pourquoi crois-tu que
chaque fois qu’elle se mettait en colère contre moi elle me disait que c’était
« génétique », moi je pensais que c’était à cause de papa, mais réfléchis un
peu, cela pouvait parfaitement s’appliquer à mes autres… gènes.
— Luz, tu es furieuse contre ta mère, je te comprends, mais elle t’aime, à
sa manière.
— Non, elle ne m’a jamais aimée, répliqua-t-elle, tranchante.
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