Elvire de Cock

Pour connaître la liberté, il faut toujours payer un lourd tribu. le peuple américain s'est rebellé contre la monarchie anglaise afin d'avoir son indépendance et de prendre son destin en main. On sait qu'elle va devenir 100 ans plus tard la nation la plus puissante de la planète. Voilà pour les faits historiques, je n'invente rien.



On ne peut qu'avoir de l'admiration pour ces hommes qui se battent pour une juste cause et surtout un idéal de liberté qui sera propice à la prospérité économique d'une nation. Beaucoup d'état dans le monde connaissent malheureusement la tyrannie d'un homme et de sa clique. Ce n'est que par le combat du peuple qu'on peut parfois renverser les choses. La liberté exige cependant des sacrifices qu'on est prêt à donner ou pas.



Ce que l'on sait un peu moins, c'est le rôle de la France dans ce combat. Sans les armes et l'aide française, les rebelles n'auraient jamais remporté la mise contre l'armée et la nation la plus puissante du monde en cette époque situé autour des années 1775 à savoir l'Angleterre.



C'est nous les français qui avons contribué à la naissance des États-Unis d'Amérique. Je n'ai jamais compris alors par la suite le rapprochement avec la Grande-Bretagne qui les a ardemment combattus.



Le présent récit raconte toute la diplomatie en sous-main entre un envoyé de Thomas Jefferson et Benjamin Franklin nommé Deane qui commercera avec un célèbre dramaturge français nommé Beaumarchais pour obtenir des armes.



Le principal lieu d'action est notre pays alors dirigé par le tiède roi Louis XVI que son Ministre des affaires étrangères voudrait parvenir à lui faire comprendre que la menace anglaise représente un danger pour le royaume. La perfide Albion possède d'ailleurs des espions en charge de contrecarrer ces projets.



Bref, une BD historique assez bien dessiné qui retrace un pan oublié de notre histoire et de la relation assez particulière avec les États-Unis avant la déclaration d'indépendance.

Ce que j'aime dans cette BD, outre les dessins si précis, c'est le mélange de temporalité.

On y trouve à la fois la préparation du mariage Bensoussan, Moïse coiffeur à Sobibor, les Croix de Feu, etc.

Tout se mélange, mais tout s'imbrique.

Une réussite.

Dans ce 3ème roman graphique historique, les auteur/illustrateur/coloriste nous baladent une fois de plus entre le passé et le présent des 2 jeunes frères Moïse et Salomon.

Moïse est toujours au camp de Sorbitor où, toujours coiffeur des allemands, on lui demande de choisir une personne pour l'aider, celle-ci sera ainsi sauvée de la mort. Ce choix, intolérable car les autres seront euthanasiés, rappelle à Moïse ses années de lycée où il a aussi dû faire des choix pas sans conséquence non plus. D'abord pour faire un exposé, où il se laissera entraîner par Albert Lipp qui prétend vouloir sortir les juifs de leur univers en vase clos. Moïse, excellent élève, travaillait jusque là en groupe avec ses amis juifs. Puis, entraîné par ce même Albert dans une association d'extrême droite, il aura le choix de faire marche arrière.

Salomon de son côté s'est évadé de prison et doit organiser le mariage de la fille de Bensoussan pour qui il travaille en toute illégalité.

Les 2 frères, si différents mais unis à jamais par leur amour respectif, vont encore être entraînés dans de nombreuses aventures.

J'aime beaucoup ce roman graphique au contexte historique riche.

Camp de concentration de Sobibor.

A l’arrivée du train d’Amsterdam dans le camp, par haut-parleur, la bienvenue est souhaitée aux nouveaux arrivants. Tout est mis en œuvre pour faire croire aux nouveaux-venus qu’ils séjourneront quelques temps en ce lieu avant d’être transportés en Ukraine pour s’y établir dans « un état juif indépendant » voulu par le Reich…

Faisant partie de la triste comédie, Moïse est là, au micro, pour recruter une personne qui va l’assister dans son boulot de coiffeur. Il sait quel triste sort attend ceux qui ne seront pas choisis. Cinq candidats se présentent prétendant connaître la coiffure. Un.e seul.e peut être sauvé.e…



Critique :



Toujours aussi fort, ce tome 3 montre la fourberie des nazis et comment ils s’y prennent pour que les juifs se rendent docilement à la chambre à gaz. Ce scénario très dur de Luc BRUNSCHWIG est, une fois de plus, remarquablement servi par les dessins des talentueux Etienne LE ROUX et Loïc CHEVALLIER, et la fabuleuse mise en couleurs d’Elvire DE COCK.



Selon une technique devenue habituelle, le scénariste nous balade dans le temps pour compléter les aventures des frères Rubinstein. C’est ainsi que l’on va découvrir que Moïse a été accepté au Lycée Henri IV à Paris en 1933, et que brillant élève, tout le monde souhaite travailler avec lui, y compris des personnes très à droite et franchement fascisantes. Quelle ne sera pas la surprise de Moïse de découvrir les origines d’Albert Lipp, encarté aux Croix de Feu, une association patriotique de droite dure ! Albert va l’introduire dans des milieux nauséabonds… Pratiquement au même moment, Moïse apprend que son frère, Salomon, s’est évadé de la colonie pénitentiaire où il était détenu pour un crime qu’il n’avait pas commis mais il avait accepté de se rendre afin que son frère cesse d’être inquiété et puisse poursuivre sa brillante scolarité…

A Sobibor, Moïse fait son choix parmi les cinq candidat.e.s, sachant quel sort attend les quatre qui ne sont pas retenus…



C’est un nombre incroyable d’aventures dans l’aventure qui vous attendent dans ce nouvel opus extraordinaire de la saga des frères Rubinstein.

Très intéressante BD qui raconte l’histoire de l’indépendance de ce qui va devenir les Etats-Unis, alors territoire anglais. La situation des insurgés est critique car ils sont peu et mal armés, les vivres manquants. Un des conjurés rejoint la France pour plaider leur cause mais la France et l’Angleterre sont en paix !



Impossible pour le gouvernement français d’aider et armer les indépendantistes alors vont se mettre en place des jeux de pouvoir, en sous-main, et un français trublion est tout trouvé pour s’en occuper : Beaumarchais, rétif à tout pouvoir et asservissement ! Ce premier tome décrit toutes les difficultés rencontrées et surmontées par l’homme de lettres et les américains.



J’adore les dessins, classiques, qui représentent très bien l’époque avec beaucoup de détails sur les physionomies et montrent très bien le caractère et la façon d’être de Beaumarchais, l’humour et l’ironie n’était jamais très loin !



La dureté du conflit est brièvement mais clairement montrée et si je n’ai rien à reprocher aux dessins, l’histoire et ses nombreux retours en arrière m’ont un peu perdue ! Pour ceux qui découvriraient cette période je pense que cette façon de faire complique un peu la compréhension alors que je crois que la BD est un bon moyen, ludique, de découvrir l’Histoire.



Il faut prendre son temps pour lire cette BD, il y a beaucoup de détails qui donnent de sa consistance au récit.



#LibertéT01 #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2023



Challenge ABC des Titres 2023/2024

Lecture Thématique septembre 2023 : Découverte auteur

Camp de Concentration de Sobibor.

En pleine nuit un officier SS pénètre dans le baraquement de Moïse Rubinstein. Il cherche celui qui se dit « coiffeur ». C’est ainsi que Moïse s’était défini en arrivant dans le camp de concentration. L’officier l’emmène à l’extérieur pour qu’il procède à une rapide toilette, puis il le conduit dans un bâtiment où se trouvent correctement rangés et pliés des tas de vêtements. Moïse doit s’équiper. Il se voit même proposé de choisir un parfum de luxe. Chaque matin, une heure avant les autres, il devra se lever, faire sa toilette s’habiller correctement avant de jouer au coiffeur pour le compte des SS. Voilà le programme ! Oui, mais… Seulement s’il réussi le test qui l’attend puisque le commandant du camp, en personne, va venir tester ses compétences en étant son premier client…



Critique :



Le scénario de Luc BRUNSCHWIG est toujours aussi prenant. Avec, aux dessins Etienne LE ROUX et Loïc CHEVALIER, et à la couleur Elvire DE COCK, nous vivons pleinement les différentes atmosphères dans lesquelles nous embarque ce récit composé d’allers-retours dans le temps et en divers lieux donnant une suite au premier album de la série.



Voilà donc Moïse, l’intellectuel pur et très doué mais peu débrouillard, arrivé à Sobibor. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il fut coiffeur à Paris, alors qu’il était en fuite puisque son frère était accusé d’une abomination qu’il n’avait pas commise, mais dénoncé par la volonté d’un témoin indigne qui détestait les juifs et que les autorités ne demandaient qu’à croire sans se soucier de procéder à une enquête.

Moïse est coiffeur chez un professionnel réputé. Là, à la demande de la fille du patron, pour lui être agréable, il va commettre une gaffe qui va l’obliger à fuir ce salon de coiffure (où il oeuvrait et logeait). Pendant ce temps, son frère, Salomon, qui travaillait dans un atelier de confection, en veut terriblement à ses coreligionnaires qui, pour les sauver, l’ont séparé de Moïse dans le but de les dissimuler plus facilement à la police. Par ruse, il retrouve la trace de son frère et s’en vient le rencontrer lorsqu’il le découvre en pleine fuite…

Les péripéties se suivent et montrent le sens de la débrouillardise de Salomon. Mais on en revient encore et toujours à cette accusation qui a entraîné la fuite des frères Rubinstein, et bien d’autres drames, en la personne d’un témoin crucial.

Dans le camp de concentration, les nazis vont se payer la tête de Moïse qui essaie de sauver l’un ou l’autre juif d’une mort certaine à leur arrivée à Sobibor.

Si mon texte vous semble un peu décousu c’est parce que dans l’histoire, il y a des allers-retours perpétuels dans le temps. Le lecteur grapille élément par élément et l’histoire se poursuit toujours aussi prenante avec des dessins et des couleurs dignes des meilleures productions actuelles.

Le sujet m’intéressait. J’ai imaginé une BD façon « Culottées » de Pénélope Bagieu. Or, celle-ci est plutôt basée sur le sexe, les revendications comme celles des trans, intéressantes, qui expliquent leurs problèmes face aux pièces d’identité. Un peu d’humour et d’optimisme aurait fait du bien d’autant que les dessins, en noir et blanc, sont souvent sombres.

Ce deuxième tome des frères Rubinstein est aussi prenant que le 1er.

En 1929, après leur fuite du nord de la France, les 2 frères sont à Paris. Ils retrouvent un témoin de l'innocence de Moïse dans l'affaire qui les a obligés à se cacher. Ils espèrent une vie revenue à la normale.

Avec de nouveaux papiers, Salomon trouve du travail dans un atelier de couture et Moïse devient apprenti coiffeur.

Comme dans le 1er tome, on suit leur histoire en parallèle aux Etats-Unis et dans un camp d'extermination en 1942. Moïse y échappe à la mort grâce à son apprentissage en coiffure mais va vite découvrir le sort de ses compatriotes.

Les illustrations sont toujours aussi belles pour accompagner cette histoire au contexte historique tragique.

J'ai hâte de lire le 3ème tome !

Un groupe d’enfants des rues essaie tant bien que mal de survivre dans le New York du 19e siècle, après l’exode de milliers d’Irlandais et des créatures magiques qui peuplent leur île vers le Nouveau Monde.



Le propos de ce premier tome m’a semblé assez confus et j’avoue que je ne comprenais pas vraiment ce que les auteurs essayaient de raconter. Mais les dessins et les couleurs, magnifiques, ont été une raison suffisante pour m’accrocher, jusqu’à ce que finalement ça devienne un peu plus clair. Même si, pour être franche, c’est surtout avec le tome 2 que ça commence à s’éclairer…
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Cette BD a su traiter avec habilité en deux tomes de la déportation et des camps de concentration. Dans ce troisième épisode, les auteurs vont multiplier les changements d’époque.



On avait laissé Moïse, le coiffeur juif, survivant à sa déportation à Sodibor grâce à ses talents capillaires. Voilà que le chef du camp lui laisse l’opportunité de choisir un ou une assistant(e). Terrible dilemme. Responsabilité totale vis à vis de ceux qui ne seront pas pris. Et risque énorme aussi pour lui de perdre sa place privilégiée…



Moïse avant-guerre avait été un lycéen brillant au lycée Henri IV. Un garçon pondéré qui avait même pu un temps côtoyé un élève dont le père était Croix de feu en 1936. Les paradoxes de l'Histoire.



Pendant ce temps-là, son frère Salomon frayait avec la pègre et s’éclatait avec des amis chanteurs noirs. Deux frères, deux destins.



Ce troisième épisode est décevant. A trop vouloir brasser les thèmes et à choisir une construction trop éclatée, les auteurs perdent un peu de vue la vie des deux frères en 1943. Leur passé ressort alors que Moïse est au plus mal, et c’est là perdre ce qui fait l’âme du récit. Cet album reste assez loin de la qualité du précédent...

Cette BD suit le parcours de deux frères juifs, Moïse et Salomon Rubinstein, en temps d’occupation nazie de la France. Obligés de se cacher, ils sont placés séparément, l’un auprès d’un coiffeur, l’autre dans un atelier de confection.

Ce tome va surtout s’attacher à Moïse, qu’on découvre au début de ce récit bâti en flashbacks emprisonné au camp de concentration Sobibor. Le peu de temps qu’il a passé comme apprenti coiffeur lorsqu’il était sur Paris, avant d’être chassé par son patron, le fait désigner par les autorités du camp pour devenir le coiffeur et barbier des officiers et gardiens SS. Un peu de mode parisienne dans un monde de brutes... Il réussit dans sa tâche et va comprendre que sa situation est vraiment privilégiée à par rapport à ceux de ses coreligionnaires orientés d’emblée vers les fours crématoires.



Scénario habile permettant de replacer l’époque, rappelant le côté profiteur des SS, cette BD illustre la montée des législations anti-juive et le début de la déportation. Les dessins mettent un peu de distance face aux drames. Belle réalisation.

Agnessa est une jeune écuyère quand elle voir un dragon pour la première fois et comble de la honte : elle s'évanouit. Oui mais ce n'est pas la peur qui est en cause, non Agnessa est hyper sensible au veill. Ce qui fait d'elle une future soeur de la vengeance.



Un tome intéressant dans le sens où il explore une piste peu utilisée de cette grande saga qu'est la Geste des Chevaliers Dragons. Effectivement les soeurs de la vengeance, ces chevaliers appelés en dernier recours quand la bête ne peut être tuée, sont assez peu vues au cours des différents tomes. Là on va apprendre comment elles emmagasinent l'énergie des dragons pour ensuite obtenir une puissance permettant de tout détruire autour d'elle en se sacrifiant.

J'ai trouvé dommage que le récit soit fait à postériori , à travers les yeux de la matriarche et de la scribe. J'ai trouvé que ça affadisait les émotions, on avait l'impression de ne jamais avoir ou ressentir les émotions de la première intéressée.

Je n'ai pas non plus très bien compris l'intérêt de changer de dessinateur toutes les 4 ou 5 pages alors que c'est la même histoire, la même héroïne et racontée par les mêmes personnages.

Ce second tome s’ouvre exactement là où se refermait le précédent. Comme dit au-dessus, c’est surtout en arrivant là qu’on comprend mieux ce qui se passe et que les enjeux nous sont un peu plus expliqués.



Les dessins sont toujours aussi beaux, bien plus que ce que laissent voir les couverture, je trouve. Les couleurs sont subtiles, elles varient selon les personnages qu’on suit et l’aspect de l’intrigue qu’on aborde.



Le problème de cette série, c’est qu’elle s’arrête là. Elle est notée comme toujours en cours sur les sites que j’ai consultés, mais vu que la parution date de 2006, je doute fortement qu’on connaisse le fin mot de l’histoire un jour. Ce qui est bien dommage, car cette histoire était vraiment intéressante et j’ai beaucoup aimé l’univers visuel. Mais je ne vais pas vous conseiller une série qui n’a pas de suite (ce qu’évidemment j’ignorais en me lançant dans cette lecture, je pensais avoir affaire à une duologie)…



Dommage!
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Un deuxième tome tout aussi passionnant que le 1er. On y retrouve les nombreuses péripéties des frères Rubinstein, toujours aussi invraisemblables.

Le procédé narratif est le même que le 1er tome, à savoir de nombreux flash back qui peuvent parfois dérouter et nous faire perdre le fil.



Cette fois, nous sommes en pleine 2nde guerre mondiale, d'abord en plein Paris occupée où les deux frères ont trouvé refuge suite aux accusations dont ils sont victimes.

Pour ne pas éveiller les soupçons, ils doivent vivre séparément.

Ensuite, on se retrouve au sein du camp de concentration de Sobibor. Moïse, jeune intellectuel, se montre débrouillard.

Il se déclare coiffeur à son arrivée, puisqu'il a eu une brève expérience de ce métier, qu'il a dû écourter suite à une mésaventure.

Après une phase de test qui aurait pu lui coûter la vie s'il ne l'avait pas réussie, il accède à ce poste que l'on peut considérer de privilégié dans ce contexte d'enfermement. Très vite, Moïse prend conscience du sort réservé à ses pairs.



Une fois de plus, hâte de connaître la suite des évènements.

Dans ce troisième tome, on continue à voyager entre la passé le présent, notamment celui de Moïse. Celui-ci va devoir un choix terrible dans le camp de concentration : sauver quelqu'un qui travaillera à ses côtés comme coiffeur et condamner les autres candidats à une mort horrible.

Une situation qui va le rappeler son passé : l'évasion de son frère de la prison, l'obtention de la nationalité française, ses études… Je trouve que c’est aussi une vision nouvelle de l’organisation d’un camp d’extermination. On découvre de nouvelles inepties qui étaient dispensées à l’arrivée des juifs dans les camps - même si ceux-ci ne devaient êtres dupes avec un voyage des plus éprouvants et la présence des pires Nazis pour les accueillir…

Un épisode qui nous montre aussi plusieurs individus juifs très opposés comme ceux qui renoncent à s'exposer comme « juifs » et ceux qui ont des activités plus que douteuses par exemple.

La vie tumultueuse des frères Rubinstein est toujours aussi intéressante entre deux frères radicalement différents dans leur caractère, dans leurs relations, dans leurs occupations ou dans leurs choix de vie tout simplement…

Ma lecture du premier tome « des frères Rubinstein » datant un peu, je pensais avoir perdu le fil de l’histoire. Surtout que ce second tome ne lorgne pas sur les flash-back et les aller-retour dans le temps.

Mais, étonnamment, l’histoire se suit aisément et on prends plaisir à accompagner les deux frères dans leurs mauvaises et bonnes fortunes.

Même si Salomon semble être l’acteur principal de cet album, c’est bien Moïse qui est au coeur de l’intrigue. On le voit notamment comme coiffeur d’un camp de concentration nazi où il va exercer son talent.

Salomon reste le beau parleur de l’histoire, un tantinet chanceux et se trouvant au bon endroit au bon moment (sauf pour le procès qui lui colle au train).

Un récit où on ne s’ennuie pas une seconde, riche en rebondissements, surfant aisément entre les époques, avec des personnages captivants… bref, une bande dessinée qui prend un point de vue original pour découvrir le monde de l’entre deux guerre notamment.

Camp de Sobibor, 1943



Moïse va revivre un "déjà-vu" quand le commandant Reichleitner l'invite à s'adresser aux occupants juifs du dernier convoi ferroviaire arrivé en provenance des Pays-Bas pour y trouver quelqu'un avec des compétence en coiffure.



En qualité de coiffeur et barbier du camp, Moïse à en effet convaincu le commandant qu'il avait besoin d'être secondé dans sa tâche.



Conscient de ce qui attend en réalité les occupants du train, bien loin de rejoindre un état juif indépendant créé par les nazis comme le claironne la propagande, il se dit que ce sera déjà une personne de sauvée.



Mais les conséquences de cette requête vont bien vite se retourner contre lui, et le mettre face à un dilemme des plus horribles.



Six personnes répondent favorablement à cet appel.

Moïse ne va donc pas seulement en sauver une, il va devoir aussi en condamner cinq à une mort aussi horrible que certaine.



Voilà qui va également le replonger dans ses souvenirs de 1933, lorsqu'il préparait le BAC au lycée Henri IV de Paris.



Là aussi il avait dû choisir entre faire un énième travail de groupe avec ses amis Goldblatt et Schimmel, une association qui avait déjà fait ses preuves et rendu d'excellents résultats, ou... rejoindre le groupe d'Albert Lipp, aux idées fondamentalement d'extrême droite, qui dénonce ce soucis perpétuel des juifs de rester en vase clos.



Le choix, enfin les choix posés par Moïse ont malheureusement toujours réservé leur lot de surprises.

Sisco a été remercié des services secrets français. Il officie comme garde du corps pour riches hommes d'affaires. Baby-sitting de luxe. Trois ans ont passé.



Mais ses collègues (et la France) se rappellent à lui de deux manières. D'une part, deux agents sont coincés en Nouvelle-Zélande suite à un dynamitage qui a tourné mal. Et d'autre part, Manon est enlevée au Soudan par des terroristes islamistes. Sisco troque un service contre un autre et part en Nouvelle-Zélande.



La référence au Rainbow Warrior plane sur l'ensemble du tome et est pleinement assumée par les auteurs. C'est un chouette album d'aventures où on retrouve Sisco un peu plus actif et proactif, aux commandes de son destin et qui doit négocier avec tous les intervenants, lesquels n'hésitent pas à jouer double, voire triple, jeu. Un vrai sac de noeuds que Sisco débrouille avec son punch habituel.

1776, près de New York des rebelles s'insurgent contre l'armée anglaise. Les rebelles américains n'ont quasiment plus de munitions ni de ressources. Elle fait alors secrètement appel aux français qui viennent d'accuser une terrible défaite face aux anglais. Mr Deane est envoyé en France en tant qu'agent secret pour aller négocier de l'aide. Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé les dessins. Ils sont très réalistes et agréables à lire, bourrés de détails historiques. Cette bande dessinée nous fait rentrer dans une tranche d'histoire que je ne connais pas beaucoup. On suit Mr de Beaumarchais qui est un dramaturge mais aussi un homme d'affaires. Il souhaite apporter son aide aux américains rebels alors que le roi de France préfère rester neutre sans cette guerre pour préserver la paix fragile avec l'Angleterre. Beaumarchais est fantasque, extravagant et libertin. En bon opportuniste, il voit dans le fait d'aider les américains un moyen de retrouver les droits civiques dont il a été déchu. Cette bande dessinée rend l'histoire accessible, bien qu'elle reste dense et très documentée. Un graphique avec beaucoup de dialogues, qui nous raconte une affaire qui remonte jusqu'aux plus hautes sphères politiques. Je recommande, elle ravira les amateurs d'histoire.

Paris, 1929.



Voilà déjà 2 ans que Salomon et Moïse Rubinstein se son enfui du nord de la France où ils sont recherchés par la police, pour rejoindre Paris, où ils ont trouvé refuge dans leur communauté et auprès du rabbin Rojzman.



De nouveaux papiers, et un travail comme apprenti coiffeur pour Moïse et pour Salomon, dans un atelier de confection.



Leur nouvelle vie a connu des hauts et des bas, et surtout, suivi le parcours toujours mouvementé de Salomon, mais ils sont restés ensembles et c'est bien là le principal.



Salomon a même retrouvé Marek Koslowki, qui était présent lors de l'incident avec le jeune Lambertin, source de tous ses problèmes.

Ce dernier lui confirme son innocence et avoir été témoin de la scène.

Salomon y voit une opportunité de laver son honneur et de pouvoir enfin revivre, sans oublier que Moïse pourrait alors reprendre ses études, pour lesquelles il est si doué.



Mais avec Salomon Rubinstein, rien ne se déroule jamais comme prévu...



En 1942, détenu dans un camp de prisonniers, Moïse va très vite se rendre compte que son apprentissage en coiffure lui aura sauvé la vie, mais va très vite comprendre aussi le sort réservé aux membres de sa communauté...