Mais, quel que soit notre degré de génie, les émotions nous rendent terriblement ordinaires. Personnellement, j'ai peur du vide, de cette sensation de néant absolu qui se love dans un poumon pour alourdir chaque respiration, la rendre pénible, impossible bientôt. Cette angoisse muette indélogeable susurre sans cesse que la vie n'a aucun sens ni intérêt, que l'on ne vient de nulle part, qu'on erre pour finalement marcher droit vers le rien. Parfois, cette crainte sourde se transforme en panique totale. Asphyxiante. Assassine.