L’anarchie, selon moi, n’a jamais été une mécanique bien ajustée de relations sociales devant être imposée par un pouvoir politique, ni un transfert de pouvoir d’une classe à une autre. Pour moi, elle est l’enfant, non de la destruction, mais de la construction, le résultat de l’évolution croissante et du développement de la créativité sociale d’un peuple régénéré. Par conséquent, je n’attends pas de l’anarchie qu’elle survienne soudainement après des siècles de despotisme et de soumission. Ni, bien évidemment, qu’elle surgisse de pied en cap de la théorie marxiste.
Préface à la Ière Édition