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Citation de LaChroniquedesPassions


Si les émotions étaient visibles, celles d’Abbi en ce moment ressembleraient au ciel précédant un effroyable orage. Elles ressembleraient aux nuages quand ils ne se sont pas encore décidés à craquer et à se déverser de toute leur force. Chaque fois qu’elle foire un pas, sa frustration est semblable à un éclair qui zèbre le ciel : rapide, effrayant, implacable. Sa détermination agit comme le tonnerre qui gronde au-dessus de nos têtes et frappe sans qu’on s’y attende.
La tempête, elle, est visible dans ses yeux. J’y vois les nuages lourds, gorgés de pluie, comme les larmes qu’elle y retient… Les ombres sont plus noires que d’habitude et ne cessent de s’assombrir encore, jusqu’à prendre le dessus.
Elle effectue une pirouette à contretemps et s’arrête à la barre, qu’elle frappe de la main. Puis elle s’y agrippe, se penche en avant et laisse tomber sa tête sur sa poitrine. Elle semble totalement démunie, son dos est soulevé par les profondes inspirations qu’elle prend pour se calmer.
Je reconnais cette attitude. Je ne la reconnais que trop bien.
Elle passe une mauvaise journée, une de ces journées où la dépression ne lui laisse pas une seconde de répit. Où elle ne la laisse ni respirer ni penser par elle-même.

http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
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