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Citation de hcdahlem


Sa respiration était lente. Une brise légère caressait les feuilles des arbres.
Tapis dans les rochers, les deux guetteurs observaient la bâtisse sans bouger, quand soudain une silhouette apparut sur la terrasse. Le militaire fit le point sur ses jumelles. Un homme aux cheveux blancs, en robe de chambre nid-d’abeilles, tenait un bol de café à la main. Le sniper ajusta la crosse de son arme sur son épaule et resserra son index sur la queue de détente.
Le militaire à la jumelle déploya la paume de sa main gauche comme pour l’empêcher de tirer. Épiant le moindre geste du type en contrebas, il attendit que celui-ci se tourne pour se présenter sous un angle plus favorable. Alors la cible renversa la tête en arrière et vida son bol de café d’un trait. Il l’avait en pleine ligne de mire quand son walkie-talkie se mit à grésiller.
– Allô !
– Oui, mon colonel.
– Ne tirez pas. Je vais sur place. Citroën grise immatriculée CE 371 SL.
– Bien, mon colonel.
– Je suis en civil, veste bleu marine. Interdiction de faire feu sans mon accord. Je vous ferai un signe si ça tourne mal, mais pour le moment, je joue seul.
Le capitaine répercuta l’ordre à son tireur d’élite et vingt minutes plus tard, un nuage de poussière monta du chemin annonçant la Citroën qui termina sa course à l’ombre des cyprès. Le colonel en veste bleue sortit de la voiture, traversa le jardin et frappa à la porte. Le capitaine qui le suivait à la jumelle grogna entre ses dents. Le colonel était entré à l’intérieur et il ne l’avait plus en visuel. La mission venait de se compliquer singulièrement. Le sniper relâcha la pression. 
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