Les décennies 1951-1960 et 1961-1970 sont certes marquées par un rafraîchissement modéré et momentané que symbolisent, parmi d’autres annuités et mensualités effectivement fraîches, les grands hivers de février 1956 et de 1962-1963 ainsi que l’année 1958, hyper-pluvieuse et plutôt fraîche. Le réchauffement reprend, avec beaucoup de modération dans le moyen terme, à partir de la décennie 1971-1980 (canicule et sécheresse de 1976) et surtout, et bien davantage, au cours des années 1981-1990 : le triennat 1988/89/90 marque un véritable bond en hauteur des températures pour les hivers, les printemps, les étés et l’année entière. Les automnes français avaient pris de l’avance, calorifique, dès 1981-1982. La décennie 1990, souvent agréable de ce fait, est la plus chaude du xxe siècle ; le réchauffement culminera plus encore lors de la décennie suivante, première du xxie siècle. Je pense notamment aux deux canicules d’août 2003 et juillet 2006.