Emmanuel Roïdis

Ce petit récit a été écrit en 1895.

En 1866, l'auteur avait écrit La Papesse Jeanne qui lui avait valu d'être excommunié.

C'est dire qu'Emmanuel Roïdis ,bien que fils d'ambassadeur n'avait pas la langue dans sa poche et cherchait davantage à éveiller les consciences qu'à s'attirer les honneurs.

Il dût d'ailleurs abandonner son poste de directeur de la bibliothèque nationale de Grèce à cause de ses pamphlets politiques, et mourut dans la pauvreté et la solitude,abandonné de tous.

La doléance du fossoyeur nous raconte l'histoire d'un homme qui vivait humblement mais honnêtement et heureux à Syros avec sa femme et leurs sept enfants. Il possédait une petite maison,un jardin avec vignes,figuiers,grenadiers,élevait des chèvres et des poules ,la pêche lui permettait en plus de subvenir aux besoins de la famille. Les poissons devenant rares,il se laisse berner par les boniments d'un homme politique. Ce dernier a besoin de lui et de la confiance qu'il inspire aux habitants pour l'appuyer dans sa campagne électorale.

De déceptions en déceptions face aux promesses non tenues, notre pauvre homme se retrouve dans le dénuement le plus total, loin de Syros et surtout seul au monde!

Inutile de préciser que ce pamphlet n'est pas à la gloire des politiques mais plutôt une mise en garde contre tous leurs discours et la fumisterie du système électorale !

L'écriture ne m'a pas enchantée, mais la morale de l'histoire si, car elle confirme que si le monde va mal ce ne sont pas les hommes à élire qu'il faut changer mais bien le système !...depuis 1866 la situation se répète alors,aux urnes ou pas?!

Comment ne pas lire un auteur excommunié par l’église orthodoxe, pour « La papesse Jeanne » !



Un auteur de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle, traduit entre autres par Alfred Jarry…



Un auteur qui nous conte des histoires d’animaux. Histoire d’un singe bibliothécaire. Histoire d’une créature bien calomniée, le chat, « Personne n’a jamais réussi, même en employant la carotte ou la bâton, à faire faire à un chat la besogne d’un chien, des valets et des bouffons ». Histoire d’un poulailler, de poules et d’un coq. Histoire d’un cheval et d’une grève de femmes. Combat de chiens et de rats. Sans oublier, des éphémères, peu sujet à discourir sur « l’immortalité de l’âme », « la manie des origines glorieuses » ou « le désir de transmettre » et autres sottises des êtres humains… « Bienheureux éphémères »



Des histoires d’animaux certes, et comme tous les grands fabulistes, des mises en scène de la folie des hommes et des femmes…
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