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Citation de PATissot


Ils coururent longtemps, tantôt sur la terre sonore, tantôt sur la fange ou parmi les herbes sifflantes, tantôt dans la brousse ou dans les tourbières, tantôt gravissant les côtes et tantôt les dévalant éperdument.
Souvent ils espérèrent que l'ennemi cesserait la poursuite, mais, lorsqu'ils atteignaient une cime, ils finissaient toujours par découvrir la meute acharnée des Dévoreurs-d'Hommes.
- Naoh . . .
- Si Gaw ne peut plus courir, les Dévoreurs-d'Hommes nous auront rejoints avant que nous n'arrivions en vue du fleuve.
- Les yeux de Gaw sont obscurs, ses oreilles sifflent comme des grillons ! Que le fils du Léopard continue seul sa course, Gaw mourra pour le feu.
- Non ! Gaw ne mourra pas encore !
Et Naoh reprit sa course. Sans ses blessures qui brûlaient sourdement, sans le coup de massue sur la tête qui faisait encore bruire ses oreilles, il aurait pu, même avec Gaw sur son dos, distancer les Dévoreurs-d'Hommes aux jambes trapues et lassés par une longue poursuite.
Mais il avait dépassé ses forces. Sans relâche, la distance qui les séparait des Kzamms décroissait. Il entendait leurs pas gratter la terre et y rebondir ; il savait à chaque moment de combien ils se rapprochaient. Ils furent à cinq cents coudées, puis à quatre cents, puis à deux cents . . .
- Fils du Saïga ! Naoh ne peut plus t'emporter devant les Dévoreurs-d'Hommes !
- Gaw a repris de la force !
- Alors va ! Nous ne sommes plus très loin !
- Mais . . .
- Le Grand-Fleuve . . . les mammouths !
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