Après une licence de psychologie, Emmanuelle Barbaras devient photographe indépendante en 1984. Elle travaille pour la presse, la communication et l’édition. Passionnée par l’Afrique et très engagée sur les questions de féminisme, elle effectue de nombreux reportages associant ces deux sujets. Photographe sociale, elle travaille pendant des années sur la lutte contre le sida dans le monde, puis sur la lutte contre l’excision en Afrique. Par ailleurs, elle s’intéresse beaucoup au domaine de l’intime et entreprend une recherche sur le nu masculin et féminin ainsi que sur les couples. Elle obtient le prix Leica pour son travail sur le corps, puis la Villa Médicis hors les murs pour son reportage sur le sida dans le monde. Elle expose ses images en France et en Europe. Elle est l’auteure de deux livres : Sida, gestes et regards avec l’association AIDES et Nos filles ne seront pas excisées avec l’association GAMS. Elle travaille actuellement sur l'exploitation humaine dans une mine de granit en pleine ville de Ouagadougou au Burkina-Faso et continue sa recherche sur le nu masculin en vue de la publication d'un ouvrage photographique original.
J'en ai marre d'entendre des histoires sur toutes ces femmes qui se font massacrer. il faut que cesse cette guerre entre les hommes et les femmes, cette guerre des genres. J'aimerais que les relations entre les hommes et les femmes cessent d'être si difficiles et que cessent les rôles qu'on nous fait jouer et qui ne sont pas les nôtres.
L'égalité hommes/femmes, cela me paraît évident, c'est pourquoi je trouve le sexisme plus que choquant : c'est comme si on vivait dans une société ouvertement raciste et que ce soit la norme. Le racisme ici est à l'encontre des femmes, qui pourtant représentent plus de la moitié de l'humanité. Où d'ailleurs 70 % des pauvres sont des femmes !
La culture patriarcale dominante a réussi de manière perverse à retourner la problématique pour faire croire aux femmes elles-mêmes que le féminisme voulait nuire aux hommes.