Les choses marchent ainsi :
la terre prend la place de l'eau, sur la peau de l'homme ou sur la feuille qui sort du sable, et elle la recouvre de poussière. La feuille, la peau, le poil de l'animal, prennent peu à peu la couleur et l'aspect de la terre, jusqu'à ce qu'on ne puisse plus savoir où l'un prend fin et où l'autre commence.
Ce qui est sec et mort deviendra terre.
Ce qui est terre deviendra mort et sec.
La terre sous nos pas, jadis, croissait, respirait, il y a longtemps de cela,
Un jour, quelqu'un pour qui nous n'aurons jamais existé marchera sur notre peau, notre chair et nos os, sur la poussière qui restera de nous.