Je suis un prédateur, vous savez ! Un requin ! Voilà pourquoi j’ai réussi dans ma vie professionnelle. En revanche, j’ai toujours un cœur, et il n’est pas de pierre. Je dois bien avouer que votre désarroi me touche et éborgne mes principes. Je n’aime pas voir des larmes couler sur de si jolis yeux. Sachez qu’en aucun cas, je ne souhaite vous faire pleurer. Mes seules intentions sont de vous faire jouir. Je désire uniquement vous donner du plaisir.
Vous avez d’excellentes notes dans toutes les matières et vous êtes volontaire et travailleuse, mais un bon chirurgien est avant tout, une personne qui doit prendre des décisions, sans équivoque. En cours, j’ai déjà remarqué votre manque de confiance en vous ! Il va falloir que cela change. Affirmez-vous, que diable ! Comment voulez-vous qu’un patient vous confie sa vie, si vous n’avez pas confiance en vous ?
C’est étrange, ce soir, le visage de Morphée ressemble à celui de monsieur Andrew, et les bras du dieu des rêves sont bien plus doux qu’à l’accoutumée et surtout bien plus sensuels. Mais, je suis si fatiguée que six heures plus tard, j’ouvre les yeux en sursaut, réveillée par la maudite sonnerie stridente de mon réveil.
Toujours les mêmes rengaines ! Je compare souvent Esther aux vieux disques en vinyle rayés de ma grand-mère. J’aimerais tellement lui dire qu’avec le sourire, le travail serait plus agréable, mais je tiens à mon emploi, alors j’exécute les ordres sans dire un mot de trop.
Les aléas difficiles de mon enfance m’ont fait comprendre qu’il faut travailler dur pour devenir quelqu’un, car je n’ai pas envie de ressembler à mes parents.
Je les aime pourtant beaucoup, mais ils ne sont pas des exemples à suivre.
Un artiste a toujours besoin de critiques sincères pour évoluer.