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Critiques de Enaiatollah Akbari (60)
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Dans la mer il y a des crocodiles

Emouvant et plein de vie !



Pour éviter à son petit garçon de dix ans d'être pris comme esclave en remboursement d'une prétendue dette familiale, sa maman, désespérée, l'abandonne sans un mot à la frontière pakistanaise.



Commence alors le long et dangereux périple de cet enfant afghan vers Londres via le Pakistan, l'Iran, la Turquie, la Grèce et l'Italie où, finalement, Enaiat choisit de se poser.



Cinq ans de migration où, pour un bol de soupe ou un sol pour dormir, Enaiat sera tour à tour plongeur dans un boui-boui, vendeur à la sauvette, livreur de thé, tailleur de pierre et même maçon sur le chantier des Jeux olympiques d'Athènes en 2004 !



Cette vie rude et sauvage lui éveille les sens, lui permet de saisir le danger, de se recroqueviller sous les coups et de se faire encore plus petit. de façon spontanée, il se lie avec d'autres enfants afghans jetés sur les routes et apprend l'art de la débrouille et les ficelles de la clandestinité. Violence de police, refoulement, cupidité des "trafiquants d'hommes", rien n'entame l'espoir d'une vie meilleure pour cet enfant qui refuse durant tout le voyage de penser à sa mère et à sa fratrie restées au pays, tout absorbé par la nécessité de sauver sa peau et de "se sentir bien avec lui-même".



Des jours et des nuits d'épuisement, de froid, de faim dans les montagnes turques au confinement dans le double-fond d'un camion pour passer la frontière jusqu'au canot pneumatique qui le jettera sur une plage grecque, Enaiat affronte tous les dangers avec bravoure et détermination.



Plusieurs fois, il rencontre des personnes généreuses et bienveillantes qui lui permettent de poursuivre sa longue route vers l'inconnu. Finalement, il retrouvera à Turin l'un de ses amis d'enfance, sera pris en charge par une famille d'accueil et obtiendra le statut de réfugié politique.



Cette histoire vraie est écrite par Fabio Geda à qui Enaiat s'est confié. La vision de la vie à travers les yeux d'un enfant donne une énergie magique à ce récit effrayant. Il s'agit bien d'un drame mais sans apitoiement. Il y a même souvent de l'ironie, de la naïveté, de l'émerveillement mais jamais d'amertume.



Il y a même un petit miracle à la fin...

Et la vie continue.







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Dans la mer il y a des crocodiles

Cette histoire nous éclaire sur ce que peut être le parcours d'un "clandestin",des risques énormes pris par ce jeune afghan. D'une manière sobre, Enaiat raconte et Fabio note.

Très instructif, même si le récit est répétitif et que l'on devine des "blancs" dû à l'un ou à l'autre.
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Dans la mer il y a des crocodiles

Un titre un peu intrigant, des critiques élogieuses sur Babelio, voulant faire découvrir l'univers des "migrants" à mon fils ado, j'ai suivi les conseils de mes amis babéliotes.

Bien m'en a pris, sur 4 personnes à l'avoir lu dans mon entourage, nous sommes 3 à avoir été conquis, dont le fameux ado !!!

J'avour néanmoins avoir été très surprise par le ton de ce témoignage, auquel je ne m'attendais pas. Etant donné le parcours de vie de ce jeune afghan Enaiatollah, j'anticipais des scènes un peu "gores", un ton tragique, un peu moralisateur, larmoyant, j'imaginais que le journaliste souhaiterait faire "dans le sensationnel", et en fait... pas du tout ! Le ton est simple, la résilience de l'enfance est partout diffuse dans les pages, qui débordent d'optimisme, de reconnaissance. Les événements tragiques sont là, les difficultés, les drames, et pourtant c'est toujours un verre plein que le jeune garçon semble voir là on nous, occidentaux "nantis" et sécures aurions vu une petite goutte d'eau résiduelle... Quelle leçon de vie, de courage, de foi dans la vie, dans l'humanité !

Quiconque aura lu ce témoignage ne pourra que modifier sa compréhension, sa perception du terme hélas trop connoté de "migrant".

A mettres dans toutes les mains ou presque, l'écriture est directe, facile à lire (logique, puisque qu'elle est sensée reprendre les dires d'une tout jeune homme qui n'a pas eu la chance d'aller à l'école), mais le sens est profond et questionnant.

Lisez, lisez cet hymne à la tolérance, à l'humanité, la solidarité, à la culture !!!
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Dans la mer il y a des crocodiles

Vérification faite... il n'y a pas de crocodiles dans la mer. Elle grouille toutefois de menaces non moins périlleuses pour Enaiatollah, enfant clandestin fuyant seul son Afghanistan natal pour chercher asile en Europe. Prédateurs mais aussi rencontres bienveillantes feront de son voyage une ahurissante et véridique odyssée de cinq longues années à travers le Pakistan, l'Iran, la Turquie puis la Grèce.



Finalement réfugié en Italie, Enaiat a voulu témoigner de ce qu'il a vécu et s'est confié à Fabio Geda. D'une plume sobre, et sans misérabilisme inopportun, l'écrivain turinois a retranscrit ces aventures avec le recul et la détermination ironique de son jeune interlocuteur, miraculeux rescapé de ce périple inhumain.



Un texte tout simple pour une histoire hors normes.






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Dans la mer il y a des crocodiles

Offert par ma fille pour mon anniversaire, elle avait le titre sympa....

Ce livre est un témoignage, le récit du périple entre l'Afghanistan et l'Italie d'un gamin de 10 ans au début du voyage (15 à la fin).... Livre court, facile d'accès, pas larmoyant pour un sou. Parfois ironique, parfois poétique, parfois douloureux. A chaque page on sent le gamin heureux d'être là, d'heureux des chances croisées (la dame en Grèce, le jeune homme à Venise...) même s'il rappelle les difficultés, les violences subies.

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Finalement ce sont les premières pages et les dernières lignes qui m'ont le plus marquée.

Les premières pages : une mère, veuve, fait le voyage de l'Afghanistan vers le Pakistan, emmenant son fils de 10 ans. Etant de l'ethnie hazara, ils sont particulièrement visés, maltraités par les talibans. La mère va laisser son fils seul pour retourner en Afghanistan (elle a d'autres enfants à charge). Leur vie est telle qu'elle préfère abandonner son fils seul dans un autre pays pour qu'il ait une petite chance d'avoir une vie meilleure plutôt que de le garder auprès d'elle.... J'ai trouvé cela immensément triste....

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Un livre idéal pour les jeunes de l'âge concerné (10-15 ans), : le texte étant facile d'accès, court, pas de scène gore ou trop violente (à titre d'exemple,les risques d'agression sexuelle sont abordés mais non détaillés). Ca peut être un bon point de départ pour discuter, expliquer....
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Dans la mer il y a des crocodiles

Il ya le pays de départ, avec les persécutions, les massacres, les conflits. Les talibans. Il y a le départ. Puis la route, les dangers, les risques que l'on prend tous les jours pour rester en vie. Surtout quand on est un enfant, et qu'on est seul contre tous, et qu'il faut malgré tout se débrouiller jour après jour et survivre. Manger, dormir, se laver, gagner un peu d'argent pour manger le lendemain. Echapper à ceux qui veulent tuer, voler, exploiter. Et le tout en essayant de ne pas trop penser à ce qu'on a laissé derrière soi et qu'on a perdu pour toujours.

Il y a enfin l'arrivée. L'Italie. Mais ce peut être la France, ou l'Espagne, ou la Grande-Bretagne. Le moment arrive où l'on se demande si l'on va être accueilli, si l'on a bien fait. Si l'on va pouvoir manger, dormir dans un lit, et aller à l'école. Et où on réalise ce que signifient des choix de politique migratoire, aujourd'hui, de la part d'un pays d'Europe occidentale. Y compris vis-à-vis des enfants.
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Dans la mer il y a des crocodiles

Au travers les mots d'un enfant Afghan,d'ethnie Hazara,que sa mère par protection, va abandonner de l'autre côté de la frontière: Au Pakistan,nous allons suivre la fuite d'Enaiat, enfant de 10 ou 11ans,il ne connait pas son age exact.

Beaucoup de pays traversés avant la destination finale : l'Italie.

Un récit sans pathos,raconté de façon très " extérieure ", avec beaucoup d'objectivité et parfois de l'humour,lu en une soirée j'ai aimé, et je le recommande. ⭐⭐⭐⭐
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Dans la mer il y a des crocodiles

Quand Enaiat peut enfin s'octroyer un plaisir d'adulte, à savoir dépenser pour autre chose que sa survie, il s'offre... une montre. Une tentative de maîtriser le temps volé à son enfance, brutalement interrompue par son abandon ? L'enfant n'a pas d'autre choix que de s'exiler, pour s'éloigner de l'Afghanistan, où - sa mère ne le sait que trop - les talibans et les Pachtounes exterminent son ethnie. Il fait preuve de courage, d'ingéniosité, d'optimisme et de clairvoyance : le petit homme sait qu'il faut avancer jusqu'à ce qu'il trouve un endroit où il pourra vivre, simplement vivre, plus survivre.

L'auteur nous décrit ce périple, entrecoupé ça et là du propre discours du rescapé. Le récit est factuel, il se suffit à lui même : l'histoire est prenante, nul besoin de fiction. Contemporaine, cette biographie étonnante nous éclaire sur le parcours d'un jeune migrant, sans apitoiement. A la fois tragique : Enaiat a enduré des angoisses et des souffrances intolérables, mais aussi chargée d'espoir, elle nous permet de donner un visage à une actualité brûlante.
Lien : https://partagerlecture.blog..
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Dans la mer il y a des crocodiles

On est ému par le courage et la détermination de ce petit garçon qui accepte de suivre le chemin que sa mère lui a désigné en l'abandonnant pour le sauver .

On l'admire dans les épreuves qu'il a traversées en essayant de suivre les préceptes qu'elle lui a inculqués et en restant digne et droit devant l'adversité et la violence qui lui est faite .
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Dans la mer il y a des crocodiles

Enaiatollah a 10 ans. Pour tenter de lui offrir un avenir meilleur ou pour simplement lui sauver la vie, sa mère l'amène au Pakistan où elle l'abandonne aux mains de passeurs.

Durant des années, Enaiat fuit, se cache, travaille pour gagner un mince pécule, traverse les frontières pour tenter de trouver un un peu de répit, un avenir meilleur.

Il raconte, simplement, confie son histoire à Fabio Geda qui se passe de jugement ou de commentaires pour inviter Enaiat à évoquer l'essentiel.



J'ai lu ce récit d'une traite, retenant mon souffle, soupirant régulièrement devant l'inhumanité de certains hommes, étant émue devant la gentillesse d'autres qui ont osé braver le danger pour venir en aide à ce jeune garçon.



Comment rester insensible devant ce récit qui rend palpable le drame de l'immigration aujourd'hui ?

Comment supporter les théories de protectionnisme de ces partis d'extrême-droite de nos pays pourtant si privilégiés ?

Comment ne pas s'engager à ouvrir nos portes, nos coeurs, nos portemonnaies face à cette misère humaine provoquée par la bêtise de certains qu'aveuglent le pouvoir, l'argent et les armes ?



Au moment de refermer ce livre, une belle remise en question pour moi et une envie toujours plus grande de me laisser déranger, bousculer et secouer par le sort de mes frères humains. Je suis une privilégiée. Je n'ai pas le droit de l'oublier ! Et j'ai le devoir d'en faire plus !
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Dans la mer il y a des crocodiles

Etonnant road-movie que celui qui attend Enaiat, 10 ans, une fois qu’il se retrouve tout seul au Pakistan, de l’autre coté de la frontière afghane. Sa mère l’y a conduit pour le sauver des menaces de morts des tribus Pachtounes et Talibans sur leur ethnie Hazara et l’a abandonné pendant la nuit.

Remettant son chagrin à plus tard, Enaiat n’a d’autre choix que de survivre, manger, dormir, se laver, et à 10 ans, c’est pas gagné ! Il apprend, au contact d’autres enfants qui, comme lui, sont livrés à eux-mêmes. La vie est dure mais il y a des moments de solidarité, des moments de bonheur, des mains tendues… Il est même parfois stupéfait de trouver sur son chemin tant de bienveillance, des gestes qui changent le cours de sa vie.

Un parcours d’une force incroyable et un récit d’une grande valeur littéraire : l’histoire d’Enaiat a été écrite par le journaliste italien Fabio Geda, qui laisse transparaitre sous sa plume l’intelligence percutante d’Enaiat, son humour et sa courtoisie dans un texte poétique et totalement dénué de larmoiements et de sensiblerie. Au contraire, s’il est souvent émouvant, le récit reste sobre, comme Enaiat qui dit ses peurs et ses angoisses mais aussi raisonne avec logique et s’extasie sur la bienveillance qu’il rencontre. Il mettra finalement 5 ans pour arriver au terme de son périple après avoir travaillé dans un nombre incalculable de chantiers, traversé les montagnes iraniennes à pied, fait 3 jours de voyage agenouillé entre les essieux d’un camion et traversé la mer Egée en canot pneumatique pour arriver trempé en Grèce, vêtu de son seul slip.

A découvrir l’histoire d’Enaiat, on comprend la tragédie collective d’un pays où des enfants, des jeunes gens, des adultes terrorisés n’ont d’autre choix que d’entreprendre ce voyage périlleux à travers deux continents pour venir s’échouer sur les rives européennes.

Un livre que j’ai lu d’une traite, et où l’émotion se manifeste à chaque page.

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Dans la mer il y a des crocodiles

Fabio Geda éducateur auprès de jeunes immigrés nous offre un récit authentique d'un jeune afghan livré à lui même dès l'âge de 10 ans.

Celui-ci va traverser le Pakistan, l'Iran, la Turquie, la Grèce pour finalement réussir à être considéré comme réfugié politique en Italie où enfin il pourra se poser et commencer une vie décente.

Ce récit sur l'immigration est conté sans misérabilisme mais avec une tranquille objectivité.

Voyage insensé dans des conditions épouvantables où se côtoient la débrouille, la peur, l'entraide et la brutalité.

Parcours de vie comme il en existe tant , comme si cela allait de soi.

Enaiat fait partie de ces "héros" ignorés de tous, là ou il a réussi tant d'autres disparaissent dans l'indifférence générale !
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Dans la mer il y a des crocodiles

J'ai adoré ce livre, le témoignage m'a beaucoup ému... Les terribles conditions de vie des migrants sont encore cruellement d'actualité, aujourd'hui c'est l'Aquarius qui est bloqué en mer avec 629 migrants à son bord, l'Italie et Malte refusent qu'ils débarquent....

J'ai bien aimé, le style simple, cela rend le récit biographique d'autant plus poignant.

Un grand coup de cœur pour ce livre !
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Dans la mer il y a des crocodiles

Lu d'une traite et tellement prise par le récit que j'en oubliais de noter des phrases.

J'ai dû relire quelques pages pour les retrouver.

Ce n'est pas un roman puisqu'il s'agit du témoignage d'un jeune afghan qui a vécu cinq ans dans la clandestinité pou fuir les talibans.Il a traversé plusieurs pays, travaillé au noir pour survivre avant de trouver enfin refuge en Italie, à Turin.

Ce que j'ai trouvé remarquable,c'est que Enaiat qui raconte son périple à l'éducateur -écrivain Fabio Geda, ne s’appesantit pas sur les pires moments qu'il a vécus.

On admire son courage et sa détermination (il n'avait que dix ou onze ans au départ) ; son ouverture aux autres.
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Dans la mer il y a des crocodiles

Après Eldorado et Refuges, voici un troisième regard sur l’immigration en forme de récit authentique : celui d’Enaiatollah, un jeune garçon de dix ans seulement que sa mère a eu le culot, le courage, la force, l’inconscience (les quatre à la fois ?) de faire sortir d’Afghanistan et d’abandonner à Quetta (oui, la ville pakistanaise où a lieu un attentat sanglant il y a une quinzaine de jours) sans le prévenir qu’elle veut qu’il fasse sa vie ailleurs pour échapper à la discrimination que les Hazaras subissent.



A force de courage, de débrouillardise, d’instinct de survie, d’intelligence, de chance aussi, Enaiatollah réussit à trouver du travail, à toujours trouver un endroit pour dormir et de quoi manger ; de quoi gagner aussi de l’argent pour repartir, toujours plus à l’ouest. Le jeune garçon sent toujours le bon moment pour quitter un endroit ; il se met alors à la merci des passeurs, qui l’emmèneront du Pakistan en Iran, puis en Turquie, avant de traverser la mer pour atterrir en Grèce et enfin se poser en Italie, à Turin, où il savait pouvoir retrouver un ami afghan. Enaiatollah a été victime de rafles policières, de racisme, les conditions du voyage ont souvent été atroces (lire « en vrai » comment on vous fait voyager pendant des jours recroquevillé sous un camion et comment vous en sortez si vous survivez à l’aventure, ça a quand même un poids particulier par rapport à une fiction).



Le périple dure quatre ans, de la vallée de Nava jusqu’à Turin. Mais si le récit recueilli par Fabio Geda est bien réel, il se lit presque comme un roman d’aventures, tant Enaiatollah y met de vie et d’énergie incroyable. Il ne veut pas s’attacher aux émotions, au fait qu’un enfant de dix ans ne devrait jamais avoir à vivre ce genre de choses : il raconte simplement ce qui lui est arrivé, et s’il n’omet pas les coups durs et les mauvais jours, il met toujours en avant ceux qui l’ont aidé dans son exil, ceux qui l’ont conseillé, lui ont donné du travail ou de la nourriture, les bonnes personnes qui, en Grèce et en Italie, n’ont pas eu peur de lui payer un billet de train ou de bateau pour arriver à bon port. On sourit à certaines de ses anecdotes et on se laisse remuer le coeur et les tripes à l’écouter (oui, c’est comme s’il nous parlait en direct).



En lisant ce livre, j’ai pensé au roman Les cerfs-volants de Kaboul et au film Welcome. Le récit se termine sur un coup de téléphone qui m’a mis les larmes aux yeux. On ne peut s’empêcher d’espérer que tous les enfants qui vivent la même « traversée » qu’Enaiatollah arrivent eux aussi sains et saufs en Europe et que, comme lui, ils ne perdent rien de leurs rêves en chemin. On peut toujours espérer…
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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Dans la mer il y a des crocodiles

L'histoire vraie d'un jeune Afghan et de son périple dans la misère et la clandestinité, jusqu'à Turin où il vit désormais. Emouvant et révoltant.
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Dans la mer il y a des crocodiles

Quel terrible et difficile voyage fait ce garçon afghan ! Je me suis demandée comment il avait pu survivre à ce qu'il avait vécu, je pense tout particulièrement à un voyage de plusieurs sous un camion, horrible ! La fin est forte en émotion . Je l'ai lu rapidement il fait 175 pages et je voulais savoir la fin .
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Dans la mer il y a des crocodiles

Époustouflant parcours que celui de ce jeune hazara , "abandonné" ( pour être sauvé) par sa mère à l'âge de 10 ans , un périple de cinq ans pour rejoindre l'Italie. Cet enfant, courageux, digne, est un exemple de débrouillardise et d'amour de la vie. Un très beau témoignage.
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Dans la mer il y a des crocodiles

Ça commence par une carte sur laquelle on égrène des noms de pays. Avec une ligne noire que l’on suit du doigt de Kaboul à Turin.

Ça continue par un récit qui nous prend à la gorge, bouleversant quand on sait qu’il raconte la vie d’un garçon de 10 ans, dramatiquement banal dans ce qu’il évoque du terrible chemin de tous les immigrés clandestins.

« Le dix-huitième jour, j’ai vu des gens assis. Je les ai aperçus au loin, je n’ai pas compris pourquoi ils s’étaient arrêtés. Le vent tranchait comme un rasoir, des fragments de neige me bouchaient les narines. Soudain, derrière un virage en épingle à cheveux, je me suis retrouvé face à ces gens assis. Assis pour toujours. Congelés. Morts. Va savoir depuis combien de temps ils étaient là. » Depuis combien de temps ? Et combien étaient-ils ? Et combien sont-ils encore aujourd’hui, saisis par le froid de la montagne ou ensevelis au profond de la mer, selon le chemin qu’il leur faut prendre ?

« Un jour, j’ai lu que le choix d’émigrer naît du besoin de respirer. C’est vrai. L’espoir d’une vie meilleure… »

Un livre remarquablement construit, où la parole est tout entière donnée à un jeune garçon trop vite grandi, où des dialogues entre le transcripteur et le narrateur apparaissent de temps à autre en incise, pour clarifier le contenu du récit.

Un livre qu’il faut lire pour ouvrir un peu les yeux sur ce qui se passe aujourd’hui dans notre monde, pour mieux comprendre peut-être certaines détresses qu’on tient parfois (parfois ?) pour illégitimes et qu’on voudrait bien chasser de nos mémoires.

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Dans la mer il y a des crocodiles

2007 au Cercle interculturel de Turin : rencontre d'Enaiatollah Akbari, adolescent afghan avec le jeune écrivain italien Fabio Geda. Ce dernier décide d'écrire ce témoignage de clandestin à quatre mains. A l'âge de 10 ans, 11 ou 12 ans (il n' y a pas d'état civil à Ghazni), sa mère l'a abandonnée pour le sauver d'une mort programmée par des fous de Dieu. S'ensuivent cinq années de clandestinité, de transports sur terre et sur mer.

Ce récit nous sensibilise aux réalités de l'immigration actuelle, au profit de l'homme par l'homme. On suit l'itinéraire jalonné de rencontres diverses du héros, allez je dirai 7500 kms, sur une carte au début de l'ouvrage. Sensible, parfois drôle, attachant. On a envie de savoir son futur. A mettre entre toutes les mains.
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