Des pins immenses se dressaient comme des fantômes décharnés dans la lumière diaphane de juin. Le vent berçait, dans un murmure de prière, leurs sombres branchages. En harmonie avec la prière des branches, les voix langoureuses d'un groupe d'hommes noirs transmuaient en rêveries lyriques, en amour, en poésie et en souvenir leur douleur ancestrale.