Les trois ouvrages du triptyque « La Lutte », dont fait partie « La nécrose », peuvent être lus indépendamment les uns des autres.
Vous ne sortirez pas indemnes de cette lecture, c’est impossible. La vie et la mort s’entremêlent au fil des mots, dans un récit à la première personne dont on ne discerne pas toujours la réalité de la fiction. Les interrogations du narrateur ou de l’auteur, voire des deux, deviennent les nôtres et la nécrose s’empare petit à petit de notre esprit.
Quel intérêt de lire un livre qui fait souffrir ? J’ai envie de vous répondre que c’est souvent en affrontant nos plus profondes blessures que nous évoluons vers la meilleure version de nous-même. Puis s’interroger sur notre rapport à la vie, et donc inéluctablement sur celui à la mort, relève à mon sens d’une certaine logique. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de réponse à une question que nous ne sommes pas en droit de nous la poser.
Enzo Gallice est bourré de talent, sa plume, dans un style très classique, est captivante. A seize ans, il fait partie des jeunes auteurs prodiges et prometteurs. Je ne doute pas que l’on entendra beaucoup parler de son travail.
Cet ouvrage tient à la fois du roman, de l’autobiographie et de la thèse philosophique, même si vous n’avez pas besoin d’être adeptes de Nietzsche pour en saisir les tenants et les aboutissants.
Il y a par contre un énorme bémol au niveau de l’absence de correction des fautes, qui sont particulièrement nombreuses. Il s’agit pourtant d’un livre édité par une maison d’édition. (Petit clin d’œil aux détracteurs de l’autoédition.) Cependant, il serait dommage de passer à côté de cet ouvrage pour cette raison.
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