Il n'y avait rien de plus chez Lucia.Et pourtant, quand je l'étreignais,je ne pouvais m'empêcher de lui dire,meurtri et sous le coup d'une passion déchirante, "je t'aime.".Et je le répétais de si obsédante façon que ces mots,je m'en rendais compte, se vidaient de leur sens, se changeaient en un simple bruit, une formule propitiatoire.En lui disant "Je t'aime", je lui demandais de m'aimer, tout en sachant très bien qu'elle ne me donnerai aucun amour. (Lattes,1985, p.160)