Isabella s'assit sur le banc de pierre, en forçant Conor à prendre place à côté d'elle.
-Moi aussi, je regrette le bon vieux temps. Mais il n'est pas trop tard pour nous, n'est-ce pas, Conor?
-J'espère que non, répondit Conor.
-Alors j'attendrai, déclara Isabella.
Son côté espiègle refit surface.
-Traverserez-vous le ciel pour venir me voir, sir Airman?
-Je ne suis qu'un sir. N'est-ce pas trop roturier pour une reine?
-C'est facile à arranger. Une simple piqûre de mon épingle à chapeau peut faire de toi un prince.
-Un épingle à chapeau? Est-ce légal?
-Il n'est pas nécessaire d'utiliser un épingle à chapeau, du moment que le sang coule et que tu souffres terriblement.
Conor prit sa main dans la sienne.
-Je crois maintenant que je vais terriblement souffrir jusqu'à mon retour.
-Alors travaille dur, obtiens ton diplôme et reviens vite à la maison. Ta reine a besoin de toi.
Ils s'embrassèrent pur la première fois, tandis que le soleil jouant sur le vitrail peignait des arcs-en-ciel sur leurs visages et que le brouhaha du marché s'élevait de la place au pied du rempart.