Un jour la nuit l’emportera
nous sommes le récit de l’autre
son alibi
il faut être un équilibriste du silence
un maître de l’écho
et planter des couteaux dans le sable
Il pleut de cette pluie d’écorce
trempée qui annonce la fin de l’été
Quand le silence est redoutable
et qu’il n’usurpe pas les fous
Je broie du sensible en mastiquant le temps
Ma parole est une balle en plein coeur
qui cible l’aorte
Joinville le pont litanie
tremper ses pieds dans l’eau bruissante
d’une rivière monotone
Je suis une particule Alpha dans l’Oméga des choses
lumière qui recouvre la surface des choses muettes
L’impassibilité d’un visage est photographique