Derrière les barreaux, on a tout le temps de s’arrêter sur les détails de son passé et de les éclairer différemment selon les heures ou l’humeur. La prison devient le ventre mou de l’existence, à l’intérieur duquel tout est ruminé, comme si chaque souvenir pouvait recéler la clé de votre formidable échec, ou comme si découvrir cette clé allait vous valoir quelque circonstance atténuante et une remise de peine.