Sur la couverture, un homme encore jeune, un pouce coincé dans la poche de son jean, regarde l'objectif. Debout au milieu de ce qui ressemble à une usine désaffectée, son attitude trahie son inexpérience en tant que modèle d'un photographe, mais affirme une familiarité avec les lieux. Curieusement, on a l'impression qu'il fume un gros cigare. En fait, c'est une barbiche sous de grosses moustaches.
En poursuivant notre lecture on découvre Lionel. Lionel a donné rendez-vous au cameraman et au preneur de son à Roubaix. Ensemble ils reviennent sur les lieux qu'il connait bien, se promènent silencieusement près des immenses bâtiments. C'est beau, c'est vide et c'est plein. Vide parce que les hommes ne sont plus là, plein parce que le bruit de leur activité passée semble encore résonner.
Par endroits, la nature a repris ses droits, des feuilles rouges, des feuilles vertes s'accrochent aux briques et au crépi tagué. Un enchevêtrement de branches et de ferrailles qui dit que plus rien ne se fabrique ici. Dans le brouillard un bâtiment dont il ne reste que la structure métallique se détache. Ses murs et son toit ont disparu et au premier plan on aperçoit des résidus calcinés. C'est noir et derrière la structure est dans un blanc laiteux. On dirait qu'il fait froid.
Ce sont les vestiges de la friche de l'usine de Stein dans la banlieue de Roubaix. Textile et florissante au XIXème siècle, elle a cessé son activité en 1934, et est devenue métallurgique dans les années 50, pour fermer définitivement à l'aube du XXIè siècle. Un lieu où l'amiante était partout. Aujourd'hui, même si on évoque le combat des uns pour être indemnisés de leur maladie, et des autres pour le maintien de l'emploi, ceux qui y ont travaillé sont heureux qu'une partie de la friche soient réhabilitée et reprenne vie. Car ils l'aiment leur usine, c'est une partie de leur vie et ils ne veulent pas qu'on la leur ravisse.
Un magnifique livre de photographies esthétiques, signifiantes et émouvantes d'Eric le Brun et d'Yves Morfouace qui racontent, avec un très beau texte d'Olivier de Soliminihac, une épopée industrielle qui a marqué les hommes qui y ont participé. C'est leur mémoire et notre patrimoine que l'on a décidé de préserver en transformant ce site industriel en un lieu où la vie peut renaître. " C'est la beauté des friches d'être tiraillées entre ce qu'elles ont été et ce qu'elles vont devenir, un passé que, quoi que l'on fasse, on ne pourra pas ranimer et un futur qui ne peut qu'être esquissé."
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Cette troisième époque, celle du magdalénien (du nom du site de la Madeleine en Dordogne) termine le cycle de l'art préhistorique avec une abondante bibliographie, toujours de beaux dessins et des explications nous apprenant l'essentiel.
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Ce deuxième tome, le double en nombre de pages, est super et superbe! Après le premier tome, déjà instructif, il y a beaucoup plus d'explications sur l'Art préhistorique, sans termes et phrases compliqués, pour cette longue période. Les illustrations sont de qualité, et même magnifiques pour certains dessins. Le lexique et la bibliographie en fin d'ouvrage nous ouvrent la voie pour approfondir ce sujet pas assez exploité par les auteurs et scientifiques vulgarisateurs.
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Bonne introduction sur le sujet avec un lexique rappelant quelques définitions majeures.
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En visitant le très beau site archéologique de Gargas dans les Pyrénées, j’ai été impressionnée par le témoignage laissé par nos lointains ancêtres sous la forme d’une paroi presqu’entièrement recouverte de mains peintes (Plus de 200 mains négatives noires et rouges, appartenant à des hommes, femmes, enfants et même bébés). Impressionnée et très intriguée : la plupart des mains ont un ou plusieurs doigts «coupés », dans des configurations différentes pour chacune, sans qu’aucune explications avancées par les chercheurs ne fassent pleinement concensus. Plutôt, certaines hypothèses reviennent mais la recherche aujourd’hui se veut extrêmement prudente, en mode « tout est possible, rien n’est sûr ».
Une position bien légitime (Par le passé trop d’erreurs ont été commises par le fait de scientifiques omniscients) mais terriblement frustrante pour la touriste curieuse que je suis !
Sur les conseils du guide, j’ai acheté a la boutique du musée cet ouvrage très instructif, proposant de raconter l’Art préhistorique (De l’Aurignacien au Magdalénien) sous forme de bande dessinée.
En suivant Eric Le Brun sur les sites célèbres de Lascaux, Pech-Merle, Chauvet ou Cosquer, mais également de grottes ornées moins connues comme Pair-non-pair, Baume-Latrone ou encore Font-de-Gaume, Parpalló en Espagne ou Sungir en Russie, le lecteur découvre les techniques picturales et outils utilisés, l’incroyable diversité du bestiaire représenté, (avec, aux côtés des « classiques » mammouths et chevaux, des félins, des pingouins, et quelques animaux curieusement fantastiques), ainsi que plusieurs mystérieux signes géométriques, des objets richement gravés, des parures et des statuettes féminines qui témoignent de la complexité des rites et coutumes des premiers artistes de l’humanité.
Le trait est vivant et détaillé, le parti pris de mise en couleur de certaines scènes seulement est très pertinent;
Mais la qualité de cet ouvrage tient surtout à la justesse des informations données. Il ne s’agit pas d’une bd historique romancée mais bien d’un documentaire dessiné, d’une grande qualité visuelle (les peintures pariétales sont reproduites avec fidélité), scientifiquement irréprochable, cautionné par des spécialistes.
J’y ai appris beaucoup, l’aspect bd aidant à s’immerger.
Accessible à toute la famille, c’est un beau livre de vulgarisation, passionnant, que je recommande à tous les curieux de la préhistoire, amateurs d’art rupestre et pariétal, et aux archéologues en herbes.
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Cinq étoiles. Parce que sous les traits d'Eric Le Brun, les oeuvres de nos ancêtres, finalement pas si lointains, prennent vie et histoire. Parce que l'auteur donne envie d'aller voir de plus près ces chefs-d'oeuvres qui n'ont rien à envier aux oeuvres de Chagall ou de Picasso. Parce que le livre contribue à nous faire prendre conscience de ce qu'il y a d'essentiel dans l'homme : l'expression de son imagination sous sa plus belle forme, l'art, et ce depuis toujours.
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Voici une jolie BD consacrée à l'art préhistorique parfaitement correcte scientifiquement : c'est ici le premier tome, évoquant les débuts artistiques de la civilisation des Homo sapiens dans les grottes : comment ils peignent, ce qu'ils peignent et des hypothèses sur le pourquoi. Il y a des indications scientifiques vulgarisées (mais pas simplistes), et un glossaire illustré en fin de volume.
Seul reproche : c'est trop court !
C'est très accessible pour des sixièmes par exemple.
Dernier point positif: Prix accessible pour un petit concentré culturel : ça ne gâche rien !
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Un aperçu très rapide des premières créations artistiques de l'humanité. Le dessin, réaliste, est clair et agréable, il colle bien au sujet et nous plonge dans l'époque. J'ai été frustrée par la brièveté de cette BD. C'est tellement vite lu ! Mais le goût de trop peu est peut-être voulu par l'auteur, pour nous amener à lire des ouvrages plus complets sur le sujet.
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J'ai adoré cette BD.
BD qui retrace l'art préhistorique comme le titre l'indique. Coïncidence ? Je ne crois pas.
Parfait pour moi, coche toutes les cases : C'est facile à lire, clair, passionnant.
Je vais en faire ma bible de l'art préhistorique.
Avec même une liste des sites à visiter.
Parfait.
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je passe du tome 1 au tome 3 (le tome 2 est emprunté), mais pas de souci de compréhension. j'ai décidé trouver cette série aussi ludique qu'instructive en plus d'être rigoureusement scientifique et la BD bien dessinée !
C'est une jolie plongée dans les origines de notre humanité, de nos civilisations ...
à compléter avec @Dernières nouvelles de sapiens, par exemple ....
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Dans cette BD sans texte, Ticayou invente les premières traces humaines, à partir de la boue, puis du charbon de bois. Il réussira ainsi à se venger d'une bande de garnements qui l'embête en dessinant des animaux féroces sur les parois d'une grotte.
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Dans cette bD sans texte, on voyage au temps de la préhistoire avec Ticayou, un petit héros qui veut devenir chasseur. Têtu, Ticayou fait preuve d'inventivité et de persévérance pour arriver à ses fins. Beaucoup d'humour et une identification facilitée pour les petits.
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