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Citation de Cielvariable


J’ai balbutié quelque chose d’incompréhensible et ça l’a fait rire. C’est là que j’ai craqué. J’ai reconnu l’homme dont j’avais rêvé depuis mon enfance. Le prince charmant. Cet idéal qui hante les journaux intimes de toutes les jeunes filles. Je l’avais décrit tel quel, quinze ou vingt ans plus tôt dans le mien. C’était lui, et pas un autre.

J’ai immédiatement perdu tous mes moyens. Incapable de répondre à ses questions les plus simples, incapable d’aligner deux mots de suite, je disais n’importe quoi, je me trouvais ridicule.

— Si vous avez le temps, je vous propose d’aller prendre un café. Vous savez, ce n’est qu’un peu de peinture rayée. La tôle n’est même pas enfoncée. L’univers ne va pas s’écrouler à cause de ça.

Je ne savais même pas si j’avais le temps, si j’avais un rendez-vous ou pas. J’avais tout oublié, mon mari à la maison et mes courses dans le coffre de ma voiture. J’ai suivi Quentin comme un petit chien de compagnie. Chaque mot qu’il prononçait était un poème. Sa voix transperçait mon cœur. Pour être honnête, je n’ai pas tout de suite mesuré l’incohérence qu’il y avait à tomber éperdument amoureuse de cet homme. Je crois qu’il m’avait, sans le vouloir, hypnotisée.
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