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Citation de migdal


Hopkins se leva et, comme s'en souviendrait Ismay, adressa d'abord « une pique ou deux à la Constitution britannique en général et à notre irrépressible Premier ministre en particulier ». Il se tourna ensuite pour faire face a Churchill.

« Je suppose que vous avez envie de savoir ce que je dirai au président Roosevelt à mon retour », lâchat-il.

C'était un euphémisme. Churchill brûlait de savoir si la cour qu'il faisait à Hopkins était efficace, et, bien entendu, ce qu'il comptait dire au président.

« Eh bien, reprit Hopkins, je vais vous citer un verset de ce Livre des livres dans la vérité duquel la mère de M. Johnston et la mienne, écossaise elle aussi, ont été élevées... »

Hopkins baissa la voix et récita dans un quasi murmure un passage du Livre de Ruth :« Où tu iras j'irai, où tu demeureras je demeurerai : ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. »

Puis, encore plus bas, il ajouta : « Jusqu'à la fin. »

C'était un ajout personnel, et une vague de gratitude et de soulagement sembla déferler sur la salle.

Churchill pleura.

« II savait ce que cela signifiait, écrivit son médecin. Même pour nous, ces mots ont été comme une bouée lancée à un homme qui se noie. » Ismay, de son côté, nota : « C'était peut-être indiscret de sa part de montrer son soutien de cette façon, mais cela nous a tous profondément touchés. »
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