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Citation de migdal


Churchill fut hébergé à la Maison Blanche, tout comme son secretaire John Martin et plusieurs autres, une occasion pour lui de voir de près Ie cercle Ie plus intime de Roosevelt.

Roosevelt, de son côté, vit de près Churchill. Pendant la premiere soirée que celui-ci et les membres de sa délégation passèrent a la Maison Blanche, l'inspecteur principal Thompson - lui aussi hébergé sur place - était avec Churchill dans sa chambre, à la recherche de dangers potentiels, quand quelqu'un frappa à la porte. A la demande de Churchill, Thompson alla ouvrir et se retrouva face au président, en fauteuil roulant, seul dans Ie couloir. Thompson lui ouvrit la porte en grand mais vit tout à coup une expression singulière s'installer sur les traits de Roosevelt tandis que ses yeux regardaient quelque chose dans son dos, à l’intérieur de la chambre. «Je me suis retourné, écrivit Thompson. Winston Churchill était entièrement nu, un verre dans une main, un cigare dans l'autre. »

Le président entreprit de faire demi-tour.

«Entrez donc. Franklin, lança Churchill, nous sommes très seuls. »

Roosevelt esquissa ce que Thompson appellerait «un curieux haussement d’épaules » et franchit Ie seuil en poussant sur ses roues. «Vous voyez, monsieur Ie président, dit Churchill, je n'ai rien à cacher. »

Churchill jeta une serviette de bain autour de son cou et, pendant l'heure suivante, conversa avec Roosevelt en arpentant la chambre tout nu, en sirotant son verre et en remplissant de temps à autre celui du président. « On aurait dit un Romain aux thermes, en train de se détendre après un débat victorieux au Sénat, écrivit l'inspecteur principal Thompson. Je pense que M. Churchill n'aurait pas cillé si Mme Roosevelt était entrée à son tour. »
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