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Citation de Renoncule


C’est dans cette chambre que j’appris à ne pas penser à mon récit entre le moment où je cessais d’écrire et le moment où je me remettais au travail, le lendemain. Ainsi, mon subconscient était à l’œuvre et en même temps je pouvais écouter les gens et tout voir, du moins je l’espérais; je m’instruirais, de la sorte ; et je lirais aussi afin de ne pas penser à mon œuvre au point de devenir incapable de l’écrire. En descendant l’escalier, quand j’avais bien travaillé, aidé par la chance autant que par ma discipline, je me sentais merveilleusement bien et j’étais libre de me promener n’importe où dans Paris.

Si je descendais, par des rues toujours différentes, vers le jardin du Luxembourg, l’après-midi, je pouvais marcher dans les allées, et ensuite entrer au musée du Luxembourg où se trouvaient des tableaux dont la plupart ont été transférés au Louvre où au Jeu de Paume. J’y allais presque tous les jours pour les Cézannes et pour voir les Manets et les Monets et les autres Impressionnistes que j’avais découverts pour la première fois à l’Institut artistique de Chicago. Les tableaux de Cézanne m’apprenaient qu’il ne suffirait pas d’écrire des phrases simples et vraies pour que mes œuvres acquièrent la dimension que je tentais de leur donner. J’apprenais beaucoup de choses en contemplant les Cezannes mais je ne savais pas m’exprimer assez bien pour l’expliquer à quelqu’un. 
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