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3.5/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Abbeville , le 14/5/1821
Mort(e) à : Abbeville , le 07/11/1909
Biographie :

Ernest Prarond, est un écrivain et historien régional français.
Outre son œuvre littéraire, il se consacre à l'histoire d'Abbeville, à celle du Ponthieu et de la Picardie.
C'est ainsi qu'il sera membre correspondant du Comité des travaux historiques et scientifiques, président (1866) puis président d’honneur (1879-1909) de la Société d'émulation historique et littéraire d'Abbeville. De 1874 à 1909, il est membre de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France.
Il est nommé Rosati d'honneur en 1892.
Au point de vue politique, il s'implique comme membre du conseil général de la Somme et maire d'Abbeville (1883-1884).
En 1890, il est fait chevalier de la Légion d'honneur.
C'est un mécène qui aide à la promotion de la bibliothèque populaire d'Abbeville.
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Source : wikipedia
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Bibliographie de Ernest Prarond   (6)Voir plus

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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le pays inconnu s'enfonce
Derrière le soleil tombant;
Sous l'arbre, gigantesque ronce.
Le pionnier armé, se courbant.
Comme l'homme au sortir de l'arche.
Sur la terre à conquérir marche
Et redresse, vainqueur, le front;
La forêt vainement l'enlace;
La première elle cède, lasse ;
L'arbre est ronce, l'homme le rompt.

Après les bois sont des rivières,
Après les rivières des bois,
Après les arides bruyères
L'herbe où des gouffres tremblent froids;
Le conquérant des terres neuves
Passe les gouffres et les fleuves
Comme il a passé les forêts,
Et suivant le soleil, son guide,
Plante sa hutte en l'Atlantide
Où ses fils auront des palais.

Là l'homme se fait roi lui-même
Entre les hommes, rois égaux ;
Son audace est son diadème,
Et ses oeuvres sont ses hérauts ;
Le champ de blé dit ses victoires ;
Il élargit ses territoires
En rétrécissant le désert ;
Sa famille patriarcale
Est sa richesse, et rien n'égale
En splendeur la cour qui le sert.

Cet homme porte un nom sauvage;
C'est l'homme d'au delà les bois :
Il a l'eau pure pour breuvage.
L'eau des lacs ou de l'Illinois;
Le droit roidit son caractère,
Et, comme le travail austère
Fait son orgueil et sa vertu,
Il tient en haine l'esclavage
Qui renvoie au labeur l'outrage
Rejaillissant du front battu.

Lincoln aussi fit celte route
De l'orient à l'occident;
Il soutint sans fléchir la joute
De l'homme seul, Dieu seul aidant,
Contre les forces de la terre;
Le fer liquide en son artère,
Le sang de ces hommes nouveaux,
Coulait, ainsi que dans son âme
Étincelait la chaude flamme
Qui sort en lueur des cerveaux.

Ses pères venaient de la côte
Où Penn dicta la paix en lois ;
Son aïeul, s'avançant, fut l'hôle
De l'ouest où noircissent les bois ;
Alors dans le Kentucky sombre,
Dont la hache éclaircissait l'ombre,
La guerre indienne éclata,
Et l'aïeul, blessé dans la lutte,
Vit à peine fumer la hutte
Que sa mort de sang humecta.

Pourtant la hutte était sauvée ;
Obscure, auguste, elle couvrit
Le berceau, l'enfance éprouvée
Du petit-fils que l'air mûrit ;
Ce fils, le rifle, la charrue,
Le champ, la forêt parcourue
Furent ses maîtres; — orphelin,
Pauvre avec sa pauvre famille.
Vers l'ouest encore où le lac brille
Il courut, front libre, coeur plein.

Plus loin toujours! Mais là commence
Le magnifique enseignement,
La nouvelle Odyssée immense
De l'homme en rebondissement,
De l'homme qui refait lui-même,
Nu, robuste, audacieux, blême,
Sa noblesse par ses travaux;
Symbole de la race humaine
Qu'un effort, poussé par Dieu, mène
Toujours vers des destins plus hauts.
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LE RETOUR
La mer nous remporte
Au foyer natal ;
Sur l'hélice torte
Court la nef cohorte. —
O signe fatal
Pour l'Europe morte !
La mer est ta porte,
Astre occidental !

Mais loin tout blasphème
Du sol du passé
Où de la nuit même
Jaillit un poème !
Où, fronton cassé,
Tout Parthénon sème
Une ode suprême
Dans l'air caressé !

Où toute mémoire
Est noblesse aussi,
Car chez nous, ô gloire !
Tout garde une histoire :
Ce hêtre est Crécy ;
La jatte que moire
L'oiseau qui vient boire
Est Montmorency.

Chênes des Druides,
Ancêtres des bois;
Vous, clairières vides
Que mordent, avides.
Cris, trompes, abois ;
O forêts splendides !
Laissez-nous sans guides
Courir sous vos toits.

Octobre-décembre 1863.
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ÉCRASEMENT
Te voilà, tonnerre
Du Niagara!
L'eau taille la terre
Comme ce cratère
Que Dante explora.
Choc, brouillard, poussière,
Arc de la prière.
Gueule du hourrah !

Mer tombant compacte
Des tables du roc ;
Bris, flots, neige intacte.
Le chaos en acte
Bat l'infernal noc ;
Sur la cataracte
Le ciel se réfracte
En chemin d'Enoch.

En leçon au crime
Tout marque ce lieu.
L'espoir a la cime,
L'horreur a l'abîme.
Et le poids de Dieu
Tremblants nous opprime.
Adieu, cri sublime.
Antre, gouffre, adieu.
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Abbeville avait déjà par ses fortifications (diversement modifiées depuis) l'étendue et les limites que nous lui connaissons. Les grandes rues de notre temps existaient déjà sous divers noms,— étranglées, il est vrai, çà et là, ici par un rapprochement des frocqs, là par une vieille porte oubliée au milieu de la ville.
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Il a souvent été question, dans le courant de cette année échevinale, de négociations pour « le repos du laboureur » et pour la liberté à rendre par réciprocité aux biens détenus par les deux partis. Les négociations aboutirent peu, mais on pouvait arriver à l'avantage désiré par la neutralité.
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