JARDIN BOTANIQUE, VIENNE
qu’ils devraient cesser leurs rencontres non
même pas dans le jardin botanique
car cela pourrait lui nuire d’être vu
avec lui où que ce soit
étant donné la situation
ils s’étaient liés d’amitié à la banque
où l’un travaillait toujours
y resterait sa vie entière
pour sa femme et pour ses enfant et pour lui
bien qu’il aimât surtout les couleurs, non les nombres
il sentait que quelque chose s’était passé
qui faisait de son ami une sorte de sauveur
celui qui sans bruit avait été renvoyé de la banque
qui pâlissait dans le jardin botanique
celui qu’il fallait oublier.
//lechts und rinks, (Gedichte, Statements, Peppermints), Luchterhand Literaturverlag, 1995
//Traduction Lucie Taïeb