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Critiques de Erwan Le Saëc (79)
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Bugaled Breizh : 37 secondes

PEUT-ON AVOIR CONFIANCE EN L'ARMÉE ET EN L'ÉTAT ?

Vaste et douloureuse question. Eh oui, en soi, l'État n'est pas censé avoir des intérêts différents de ceux du peuple et l'armée, qui comme son nom l'indique, en est le bras armé, l'organe constricteur, n'est pas censée non plus être un objet ni un sujet de crainte pour les habitants. N'est-ce pas ?



Imaginons, simple supposition, qu'un groupe de détraqués se réclamant de l'Islam s'en prenne à un bateau français et occasionne la mort de ses cinq passagers. Vous imaginez sans peine la sainte trinité médias-état-armée se ruer sur l'occasion pour justifier de façon logico-mathématique l'envoi de belles petites bombes pacifiques sur un pays du Proche-Orient. Évidemment, ce n'est qu'une supposition.



Imaginons à présent que lors d'une manoeuvre bidon aux frais du contribuable sans lui avoir demandé son avis (au contribuable j'entends), un brave petit sous-marin de l'armée se prenne les pieds dans le tapis, disons même les hélices dans le chalut, et précipite au fond cinq malheureux pêcheurs dans l'exercice de leur fonction.



Vous pensez alors que les mêmes causes produisant les mêmes effets — CINQ FRANÇAIS TUÉS DANS LEUR BATEAU — la sainte trinité médias-état-armée fera amende honorable, reconnaîtra ses torts, fera ses excuses et indemnisera dignement les familles. Normalement, en toute logique, quelques têtes devraient tomber dans la chaîne de commandement, un ministre devrait démissionner et du chef de l'exécutif on pourrait s'attendre à un beau petit discours larmoyant pour montrer combien l'état se repent.



On pourrait s'attendre également à ce que la justice, quatrième élément de la sainte trinité fermant ainsi la quadrature du cercle, fasse son travail et en arrive aux conclusions qu'un enfant de dix ans pourrait tirer au vu des faits. Bon, je reconnais que les performances dudit sous-marin en matière de détection s'en trouveraient peut-être un petit peu égratignées, mais juste un petit peu.



Eh bien, mes chers concitoyens, au risque de vous surprendre, non. La réaction de la sainte trinité quadrangulaire a été quelque peu différente lors du naufrage du Bugaled Breizh le 15 janvier 2004. À l'heure où j'écris, l'affaire court encore et qui sait si on la rattrapera un jour avec l'avance qu'elle a eu le temps de prendre…



D'abord, on dit que les marins ont dû accrocher leur chalut dans un vilain caillou et comme ils ne sont pas très doués, ils sont tous allés au fond en un temps record de 37 secondes. Manque de bol, après vérification, il n'y a aucun caillou qui dépasse à cet endroit-là. (C'est peut-être même la raison pour laquelle les marins pourtant pas très doués ont déroulé leur chalut ici, allez savoir avec de tels incompétents.)



Ensuite, quand cette première hypothèse est écartée, que dit-on ? le ministère souffle dans l'oreille des journalistes qu'il s'agit à tous les coups d'un méchant cargo étranger qui a percuté le bateau et fait un méchant délit de fuite et qui est parti se dorer au soleil de l'Égypte pendant que nos malheureux matelots buvaient la tasse chez nous.



Mais après vérification, pas de bol, même le méchant bateau étranger était intact de chez intact au niveau de la coque. Au fait, rappelez-moi comment ça s'appelle déjà quand on lance une fausse information comme ça ? de l'intox, non ? Ouuuuuh ! pas bien le ministère, attention, je note, au bout de deux fois je retire un point sur la copie.



Bon alors, qu'est-ce qu'on dit maintenant ? On se refait un p'tit coup d'erreur humaine, comme pour l'Airbus du Mont Saint-Odile, ça vous dit ? Bon juste quelque jours, le temps de jouer la montre et que les intellos du ministère de la défense qui nous défend très bien trouvent autre chose pour faire taire un peu les familles des disparus et histoire de leur faire croire que la justice est juste. En attendant, chut ! pas un mot ! secret défense !



Bref, cinq hommes ont été tués par accident lors d'une manoeuvre sous-marine de l'OTAN et tout le monde en haut lieu cherche à étouffer l'affaire. Les médias, pourtant forts en gueule d'ordinaire, restent étonnamment muets à présent. Certaines mauvaises langues prétendent qu'il existe certains liens entre les groupes de presse et les équipementiers de l'armée ou les politiques.



Mais ça m'étonne beaucoup et personnellement je n'y crois pas du tout car je vois mal un Dassault, par exemple, être à la fois à la tête du Figaro et sénateur de l'Essone tout en vivant grassement des contrats d'armement de l'état. J'imagine que ce serait totalement impossible et seule une pensée défaillante et complotiste paraît capable d'affirmer de telles hérésies.



Donc 5 marins pas doués ont été emportés dans le maelström créé par l'action simultanée d'un champ magnétique extraterrestre et d'un squelette de dinosaure hyper-réactif, le tout couplé avec une filière de blanchiment d'argent sale ayant soutenu les exactions futures de Daesh. C'est la version officielle du ministère et je préfère m'y tenir, n'ayant pas d'avis autorisé sur la question.



Si vous avez l'impression que l'explication pourrait être autre (ce que je vous déconseille), alors lisez cette BD qui explique parfaitement les enjeux et les faits. Sur les seules qualités graphiques et textuelles, j'aurais tendance à estimer l'ouvrage seulement à trois étoiles car si je trouve les paysages et les dessins de bateaux extrêmement bien réalisés, les personnages et leurs attitudes me satisfont moins.



De même pour le texte que je ne trouve pas exceptionnel mais qui en revanche fait réfléchir sur ce bel appareil médias-état-armée-justice et qui donc a suscité mon intérêt.



Mais, comme toujours, chers Enfants de Bretagne *, ceci n'est que mon avis, un tout petit avis perdu dans les flots, susceptible lui aussi de couler en 37 secondes, c'est-à-dire, pas grand-chose.



(* Bugaled Breizh en Breton)
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Entre terre et mer, tome 1 : Le jeune saiso..

Entre Terre et Mer, un jeune saisonnier offre ses bras pour gagner quelques sous dans les fermes de la côte d'émeraude. Lui vient des Monts d'Arrée, dans les terres bretonnes, il n'a jamais vu la mer.



À son arrivée, il est envoûté à la fois par l'océan et par une femme du pays.

Mais la Marie est la promise de René, un Terre Neuva parti pêcher la morue aux grands bancs !

Et, pendant ce temps, la belle Léa dans les Monts d'Arrée, porte un secret dans son cœur.



J'ai aimé cette belle histoire dans sa rudesse et sa simplicité, à travers les mots des paysans et des marins; à travers les images qui ouvrent nos yeux sur des paysages de pluie, de vent, de ciel glaz, gris, bleu, vert; d'oiseaux marins; d'espaces infinis.

En passant par l'église du Mont-saint-Michel de Brasparts, à la Pointe du Petit Chevret, ou sur le Grand Perchis face aux Tintiaux, le spectacle est magnifique.



Les personnages sont finement dessinés. On plonge dans les regards, on devine les traits de caractère, les joies et les douleurs. Une belle palette de couleurs et de mots pour ces instants de vie des années vingt en Bretagne. Des hommes et des femmes un peu taiseux, toujours courageux. Prêts à faire la fête, danser, boire et chanter la mer, l'amour, pour braver la tempête, l'attente et l'Ankou.



Une BD reçue pour mon anniversaire. Que du bonheur !





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Entre terre et mer, tome 3 : La Belle Lavan..

Pierre Abgrall fait maintenant partie de l'équipage : avant de doris, formé par le Père Lebreton dont c'est la dernière campagne.



La vie à bord est rude pour tous, les mousses font les frais de certains hommes, dont le coeur semble asséché par le sel, trempant leur attente dans l'alcool, chantant de vieux refrains de marins au son de l'accordéon.



Une escale sur l'île aux chiens pour vendre le poisson et prendre le courrier tant attendu, permet aux hommes de souffler un peu et de tromper l'ennui.

Pierre a reçu une lettre de Marie, la petite lavandière. Il a bien changé cet homme de la terre, depuis qu'il a goûté à ce métier de marin dans ces eaux du nord si tourmentées, parsemées d'icebergs et envoûtées par les légendes. Le Père Lebreton et le capitaine sont de bons conseillers.

On rencontre sur cette île des gamins pauvres ou orphelins, enrôlés pour sécher la morue. Ils espèrent devenir mousses pour échapper à leur triste sort.



Pendant ce temps à terre, la vie suit son chemin, les femmes prient pour leurs hommes en mer, prévenues à l'avance par des oiseaux de mauvais présages, superstitions ancestrales qui ont fait leurs preuves, hélas !



Une nouvelle vie s'annonce pour Pierre, à son retour. Enfin, il l'espère.



" Pierre : Avec marie va commencer le vrai voyage de ma vie.

Le capitaine : La mer et la vie, c'est pareil, alors... Bon voyage garçon ! Gare aux tempêtes !"



Des images splendides qui transmettent à la fois la beauté et la rudesse des paysages, se mariant à celle de ces hommes et femmes, dont la vie est ballottée par la mer et l'âpreté du climat.
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Entre terre et mer, tome 2 : Le vieux Terre..

La charmeuse revient de son long périple depuis Terre-Neuve, endeuillée par la mort de l'un de ces marins, René.



Avec sa disparition en mer, le bonheur et l'envie de vivre ont déserté la vie de Marie, sa fiancée. Un vieil homme peste contre cette mer qui lui a pris son fils, tandis que le capitaine est hanté par ses cauchemars.



" Un capitaine a toujours quelque chose à se reprocher quand un matelot ne rallie pas le bateau !"



Les marins qui ont touché leur paye, "le retour", sont surveillés de prêt par leurs femmes, pour qu'ils n'aillent pas tout dépenser dans les cafés du port.



Et Pierre Abgrall, le saisonnier des Monts d'Arrée, toujours aussi amoureux de Marie, commence à sentir l'attrait de ces Terre-Neuvas. Une manière aussi de toucher le coeur de Marie.



Forçats de la mer, risquant leurs vies pour pêcher la morue et nourrir leurs familles. Femmes courageuses, attendant pendant de longs mois le retour de leurs hommes, scrutant le moindre signe qui pourrait leur lire l'avenir. L'oiseau messager des âmes porte parfois un bien triste message, et "la frontière entre les croyances et la réalité est parfois ténue". Mousses, suivant avec fierté et angoisse le sillage de leur père, de l'eau de mer dans leurs veines.



Entre tristesse et joie de vivre, la vie continue, et les saisons défilent sur cette côte Malouine, entrainant les hommes vers leur destin, entre les bras de la mer.

Les dessins et les couleurs sont les points forts de cette BD, mettant en valeur cette histoire de Bretons, résignés à cette vie de tempêtes et de vagues, attachés à cette mer qui leur donne tant mais qui parfois aussi, garde l'un des leurs pour se calmer.







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Entre terre et mer, tome 1 : Le jeune saiso..

J'avais adoré la série, un peu moins le roman... et encore moins la bande-dessinée.



Pour tenir en seulement trois tomes de 48 pages, l'intrigue initiale a été réduite à l'essentiel et du coup on perd une grande partie des intrigues secondaires et des détails qui faisaient le charme de cette histoire qui dépeint le quotidien dans les campagnes bretonnes alors que les hommes sont en mer pour la grande pêche.



D'autre part, les dessins ne m'ont pas tellement plu. Les paysages sont joliment représentés, mais les traits des personnages manquent de finesse à mon goût.
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Entre terre et mer, tome 3 : La Belle Lavan..

Dans ce troisième et dernier tome, nous suivons les hommes en mer, partis pêcher la morue sur les Grands Bancs. Comme Pierre, la dernière recrue, nous découvrons l'âpreté de la navigation dans les mers du nord, la rudesse du métier de pêcheur...

Cette fois encore, j'ai eu l'impression que tout était raconté un peu trop vite par rapport à l'histoire originale et les dessins des personnages ne m'ont pas trop plu (on a parfois du mal à les reconnaître d'une vignette à l'autre).

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Entre terre et mer, tome 2 : Le vieux Terre..

Ce tome nous raconte le retour des hommes à terre après des mois de pêche : entre joie des retrouvailles avec les familles et deuil du compagnon mort en mer, les rapports avec l'armateur, quotidien à se réapproprier,... ; et bientôt à nouveau les préparatifs pour le départ prochain, avec le recrutement et la négociation des contrats, l'entraînement des nouveaux, etc.



Comme pour le premier tome, j'ai eu l'impression que tout était raconté un peu trop vite par rapport à l'histoire originale et les dessins des personnages ne m'ont pas trop plu (on a parfois du mal à les reconnaître d'une vignette à l'autre).
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Mafia Story, Tome 1 : La folie du Hollandai..

Cette série porte bien son nom : elle s'attache à décrire très précisément les moyens (illégaux bien sûr) par lequel le très violent Arthur Fleigheimer dit Dutch Schultz est devenu un caïd de New-York, au début des années 30, à la faveur de la prohibition. On suit le personnage dans ses premières livraisons, ses guerres de territoire, le sang qui coule et l'argent qui rentre, notamment en rajoutant les loteries de Harlem à son petit empire.

Tout cela reste terre à terre. C'est quasiment une anthologie de la mafia, événement par événement, avec en plus un dessin banal.

Si vous êtes fan du sujet ou étudiant en troisième cycle de criminologie new-yorkaise, vous trouverez un intérêt à tout cela. Moi pas trop...
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Entre terre et mer, tome 1 : Le jeune saiso..

Dans les Monts d'Arrée, à l'intérieur de la Bretagne, Pierre vient de perdre sa mère. Plus rien désormais ne le retient dans son village, il a besoin de prendre le large. Il part donc sur la cote afin de découvrir pour la première fois l'océan et de gagner sa vie en tant que saisonier. La-bas il fera la connaissance de la vie des femmes attendant le retour de leurs maris, partis en mers de longs moins.



Une jolie histoire d'un jeune homme de la terre qui va venir se mélanger à ceux qui vivent de la mer. L'amour est le fil conducteur. Une ficelle un peu grosse et voyante, à tel point que les auteurs nous délivrent la fin de l'histoire dans la première page... L'important doit être dans le comment! ^^

En dehors de ce manque d'originalité, l'histoire est sympathique et l'on ressent vite une vive empathie pour ses paysans et marins que la vie n'épargnent pas.



Le dessins est joli, avec de belles couleurs aquarelles qui rendent les paysages somptueux. Je trouve que la mer est particulièrement bien rendue. Certains détails m'ont tout de même chagrinés notament au niveau des visages. Il a une drole de façon de faire les dents! A noter aussi que les 2 femmes principales du récit se ressemble beaucoup.
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Bugaled Breizh : 37 secondes

Je me souviens de la première fois où je suis entrée sur la base navale de Brest, le taxi est passé à côté de l'épave du Bugaled Breizh. Et j'ai vu cette coque totalement défoncée, c'est très impressionnant. Et évidemment, on ne peut que se poser la question : comment un truc pareil a pu arriver ?

alors pour comprendre, on se documente un peu... et finalement je suis tombée sur cette BD.

A la lecture de ce livre, ce que je retiens est une profonde injustice, et un total mépris des familles. Mais surtout, l'enquête semble avoir été mise sous tutelle de la marine nationale, uniquement par le fait que l'épave est aujourd'hui encore stockée dans une enceinte militaire et donc avec un accès restreint.

Connaîtrons nous un jour le coupable ? parce que la vérité, elle, est connues, d'autant plus que le phénomène s'est produit d'autres fois, et d'autres marins ne doivent leur vie qu'à leur rapidité de réaction...

Alors évidemment le but de cette BD n'est pas de faire de la "grande BD", c'est le fond du récit qui est intéressant, et l'emballage (c'est à dire le scénario et le dessin) ne m'ont pas particulièrement plu. Je trouve la représentation des personnages grotesque et l'histoire du journaliste miné par le remord un peu caricatural.
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Entre terre et mer, tome 3 : La Belle Lavan..

La Charmeuse fait voile vers les Grands bancs, là où la pèche à la morue sera bonne. a son bord, Pierre apprend la vie de marin et ce n'est pas facile tout les jours. Coups de vent et coups de gueule les marins en voit de toutes les couleurs et la mer, avec eux, n'est pas toujours tendre.



Entre terre et mer est un beau récit de la vie bretonne dans ce XXeme siècle. De ces marins qui partent pendant des mois loin de leur foyer, dans des conditions extrêmement dures. mais aussi de ces femmes restées à terre et qui attendent avec angoisse le retour de leur mari, de leur père, de leur enfant.



Le dessins ne rend pas toujours grâce à ce tableau armoricain. Si les couleurs aquarelles rendent la mer et les paysages de façon assez plaisant il n'en est pas de même avec les personnages. les trognes sont disgracieuses et très fluctuantes d'une case à l'autre.
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Ce qui est à nous - 1ère époque, tome 2 : La Mort..

Nous sommes en 1912, soit 3 ans après le tome 1 qui était consacré à la naissance de la mafia italienne à New York. Ici c'est l'histoire de la rivalité entre deux jeunes juifs Herman Rosenthal et Arnold Rothstein, qui est relatée. L'enjeu est la succession du patron du quartier, vieux et malade, qui en dirigeait la vie politique et économique d'une main de fer depuis des années avec l'aide...de la police !

Le titre nous indique déjà comment l'histoire va se terminer, mais le scénariste David Chauvel ( auteur de Wollodrin et créateur de la série Sept...) utilise un procédé narratif qui m'a beaucoup plu. C'est raconté sous la forme d'une enquête menée par un journaliste d'investigation qui veut écrire un livre sur le cas Rosenthal. Il interview les protagonistes, cherche des témoins et rédige des notes. Ce sont ces notes qui nous sont données à lire et qui font l'effet d'une voix off.

Quand on sait que David Chauvel et le dessinateur Erwan le Saëc se sont appuyés sur de nombreux livres et documents sur cette série, c'est presque une mise en abyme.

Il y a seulement 32 planches donc c'est court et de ce fait il y a pas mal de textes mais la BD reste bien aérée, avec même quelques vignettes sans paroles, comme celle, assez terrible, où l'on voit un condamné à mort sur la chaise électrique. J'aime beaucoup aussi la façon qu'à le dessinateur de représenter la ville, en alternant les scènes de la vie "normale" et celles qui sont consacrées aux truands, comme pour montrer qu'il y a deux mondes parallèles qui cohabitent dans une apparente tranquillité : on voit de belles façades mais ce qui se passe derrière est particulièrement moche.

Une série découverte par hasard à la bibliothèque de ma petite commune, et qui décidément me plait beaucoup, notamment par ce mélange de faits réels et de fiction.

A suivre !

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Mafia Story, Tome 2 : La folie du Hollandai..

Suite des « aventures «  du caïd new-yorkais « Dutch » Schultz, ou de la difficulté de faire tomber un criminel notoire dans une ville aussi corrompue que New-York dans les années 30.

Un peu moins figé et pesant que le premier épisode, ce tome reste cependant un livre d’illustrations sur la mafia.
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Ce qui est à nous - 2ème époque, tome 4 : Aux mat..

Alors là, je crois qu'on vient de frôler le degré zéro de la BD. Cet album est une succession de scènes dans lesquelles des mafieux décident de la mort de ceux du camp d'en face et de scènes décrivant lesdits assassinats. Et c'est tout !

Mais le pire est que c'est tellement mal dessiné que le lecteur ne sait pas qui est qui, qui tue qui, quels sont les membres des bandes adverses. Les personnages ont des physionomies qui changent tellement d'une case à l'autre qu'on ne sait jamais qui ils sont ; surtout qu'ils ont la malencontreuse manie de tous se prénommer Joe !

Comment peut-on décider de faire paraître un tel album ? Ah je sais ! On lui adjoint trois pages de notes finales qui décryptent pour le lecteur planche après planche ce qu'il a sous les yeux ! N'aurait-il pas mieux fallu embaucher un vrai dessinateur et un vrai scénariste pour arranger cette bouillie ?

Et dire que cette série est censée raconter l'histoire de la mafia new-yorkaise ! Avoir une telle mine d'or comme base de départ et obtenir un tel résultat est criminel !
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Mafia Story, Tome 1 : La folie du Hollandai..

La vie de Dutch Schultz en deux tomes. Il n'est pas hollandais du tout, mais le surnom Dutch à la place d'Arthur Flegenheimer... cela le fera appeler le Hollandais.



On commence au début... jeunesse et adolescence de Dutch... Les petits coups, la mise en institution, la réputation qui croît, les premiers gros coups au service des caïds...



Ensuite, nous arrivons à la belle époque de la prohibition. Dutch va tout faire pour se saisir du trafic de bière à New York. Il multiplie les coups de force, les assassinats. Il est arrêté et relâché. Il dispose ses pions. Puis arrivent les loteries d'Harlem. Gros coup de plusieurs dizaines de milliers de dollars par jour. Il joue enfin dans la cour des grands. Mais il est à son apogée et ne le sait pas encore. Clap de fin.



C'est hyper documenté. Le petit ajout à la fin montre à quel point les auteurs ont bossé leur sujet. Mais le résultat est parfois indigeste. Trop d'infos en même temps, trop de densité dans le traitement de la BD. J'ai dû relire certaines pages ou cases à plusieurs reprises. Le découpage est d ela même couleur... on place trop de vignettes sur une même page, afin de caler un max d'infos.



Au final, on en ressort très bien informé mais un peu déboussolé.
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Mafia Story, Tome 1 : La folie du Hollandai..

Oh que cette lecture est indigeste. C'est très très très verbeux, mais avec peut de dialogue. Tout en description et en récit, au point que les dessins ne sont pas du tout nécessaire à la compréhension du récit.

Alors, oui, c'est intéressant d'apprendre tout cela, mais si je dois lire du texte, je préfère que ce soit dans un livre sans image.

Un petit dossier en fin de volume donne page par page, les sources des événements racontés...

Quand j'ai emprunté cette BD (et le tome 2) je regrettais un peu que ma médiathèque ne dispose pas de la suite. Mais finalement, je me dis que ces deux tomes me suffiront.
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Mafia Story, Tome 1 : La folie du Hollandai..

Une bande dessinée qui relate de l'histoire de la Mafia à New York pendant la Prohibition. L'album est un récit historique des guerres entre les clans mafieux italiens, irlandais et hollandais. Ce n'est pas romancé, du coup j'ai eu plutôt du mal à rentrer dedans cet univers impersonnel.
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Entre terre et mer, tome 1 : Le jeune saiso..

Je n'ai pas trop accroché à cette BD, peut être parce que je l'ai débuté fatiguée. Enfin bref je trouve que l'histoire manque cruellement d'intérêt et plutôt banale. Ca se laisse lire tout de même, assez facilement d'ailleurs. Et tout ça parce qu'en fait je n'ai vraiment apprécié les personnages. Je ne me suis attachée à aucun d'eux, sans vraiment savoir pourquoi. Les dessins n'ont pas aidé non plus. Pas moches, juste pas mon style. Les couleurs par contre sont agréables et vont très bien avec l'ambiance marine.

Je trouve le tout très moyen.
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Mafia Story, Tome 5 : Lepke

Plusieurs nouveautés sont au menu de cet album. D'abord, la coloriste Scarlett Smulkowski est remplacée par Simon Canthelou, alias Lou, et c'est tout l'album qui en est transformé. Pendant quatorze tomes (dix de "Ce qui est à nous" et quatre de "Mafia story"), j'ai pesté contre le dessinateur Erwan Le Saëc dont je n'arrivais pas à reconnaître les visages de ses personnages, alors qu'il suffisait seulement d'un coloriste qui s'y connaisse.... Peut-être que David Chauvel et Erwan Le Saëc pourraient reprendre les dix tomes de la série "Ce qui est à nous" mais avec Lou comme coloriste ?

Ensuite, ce "Lepke" affiche soixante-quatre pages au compteur !! Il faut se souvenir que c'est exactement le double des premiers albums de "Ce qui était à nous".

Chauvel a ainsi plus de place pour développer son histoire.



Bon, "Mafia Story" étant une série documentaire sur la mafia new-yorkaise, l'histoire ici est la biographie de Louis "Lepke" Buchalter, un mafieux juif new-yorkais des années 20 à 40, de son ascension à sa déchéance. S'étant fait un nom grâce au racket ultra-violent des syndicats de l'industrie de la confection qu'il étendit à différents secteurs (boulangerie, transport routier...), il fut admis au sein du Syndicat du crime de Lucky Luciano dont il prit la tête de la branche Murder Inc. présentée dans les deux tomes précédents.



Le hic est que, comme beaucoup d'albums de la série, ce tome est constitué d'une succession d'anecdotes dont quelques-unes auraient pu être retirées sans peine. Et avec soixante-quatre pages, l'album donne le sentiment d'être sans fin. Alors, certes, c'est très beau maintenant mais qu'est-ce que c'est long...
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Mafia Story, Tome 3 : Murder Inc 1/2

Lors des deux précédents albums, les auteurs avaient redressé le niveau de leur série sur l'histoire de la criminalité new-yorkaise en la renommant "Mafia Story" et en la transformant en diptyques biographiques. Mais avec ce troisième tome, ils sont retombés dans leurs travers. Certes, on peut considérer que leur deuxième diptyque est la biographie d'Abraham Reles, mais, comme l'indique le titre, c'est surtout la Murder Inc. qui est la vedette.

Murder Inc. est le surnom donné par les journalistes américains à une branche de la Mafia chargée des meurtres. Donc, pendant une quarantaine de pages, nous assistons à une série d'anecdotes mettant en scène les psychopathes appartenant à cette Murder Inc. dans leurs œuvres. C'est-à-dire, les mille-et-une manières de tuer son prochain en le faisant souffrir si possible.



Si, lors des deux premiers albums, le scénario faisait que je pouvais m'intéresser aux péripéties de Dutch Schultz, là, la montée en puissance d'Abraham Reles et de sa bande de dégénérés m'a laissé froid. Et comme les dessins des personnages de Le Saëc sont, pour ne pas changer, toujours aussi imprécis et donc indiscernables les uns des autres, ce "Murder Inc. 1/2" ne m'a pas passionné du tout.
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