Ester Rota Gasperoni

Eva Raffaelli, huit ans, vit à Milan. Mussolini est au pouvoir et l’Italie est engagée dans le conflit de la Seconde Guerre mondiale. Eva est une petite-fille qui souhaite que tout le monde l’aime. A commencer par sa maîtresse, mademoiselle Soratti, auprès de qui elle récite patiemment les maximes du Duce. Comme de nombreux camarades, Eva aimerait porter l’uniforme des jeunesses fascistes italiennes mais ses parents refusent. Au lieu de cela, elle se fait huer dans la cour d’école et traiter de "petite intellectuelle antifasciste". La jeune fille a du mal à comprendre tout ce qui se passe en cette période de guerre en Italie. Pourquoi ses parents ne suivent-ils pas la morale mussolinienne ? Les mots « partisans », « fascistes » et « traitres » résonnent à ses oreilles mais sans véritable sens.

Les bombardements sur Milan s’intensifient et un jour, le beau Donati, ami d’Eva, disparaît. Bientôt, son père est lui-même arrêté. Eva et sa famille doivent alors se cacher. Commence pour eux une fuite dans les montagnes.



Ce roman de littérature jeunesse met en scène une petite fille que les événements historiques vont plonger dans le monde des adultes. Quittant le monde de l’enfance, Eva va découvrir au fil de ces années de guerre l’exil et la fuite. Elle va surtout appréhender un monde beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît, où rien n’est ni tout blanc ni tout noir et où ses sentiments et sa raison vont très souvent s’opposer.

« Orage sur le lac » est un beau roman d’apprentissage, avec pour décor un fond historique et politique très riche.

« L’année américaine » nous entraine à la suite des aventures d’Eva, jeune héroïne du roman « Orage sur le lac ».

Dans cette suite, Eva quitte l’Amérique latine pour partir étudier à l’université, aux Etats-Unis. Elle est tout d’abord accueillie à New York par Wilma, l’une des meilleures amies de sa mère, et retrouve également son grand-frère Guido. Là-bas, une nouvelle vie l’attend. Alors que Wilma, tout en la chaperonnant, la pousse à se trouver un boyfriend, Eva entame sa vie d’étudiante sur le campus. Accueillie par une étudiante plus âgée, Gloria, sa "marraine" pour cette première année, la jeune fille fait également la connaissance de Lucy, Nancy, Texas…. toutes préoccupées par les bals et les rendez-vous galants. Eva regarde d’un œil extérieur et indifférent toutes ces histoires sentimentales. Pourtant, elle aussi va tomber dans les affres de la passion amoureuse.



Ce récit met donc avant tout en scène « l’éducation sentimentale » d’Eva. Partant à la découverte de l’Amérique, elle va se retrouver comme toutes les jeunes filles de l’histoire prise dans les tourments de l’amour. Sans aucune mièvrerie, l’auteur sait nous décrire les violents sentiments qu’éprouve Eva, désarçonnée par ce qu’elle ressent.

Un bon roman mais moins prenant que le premier opus.

La guerre et le fascisme vus par les yeux d'une fillette de 8-10 ans en Italie. Sa famille n'aime pas Mussolini, ce qui va rapidement devenir dangereux. Le début est très drôle, et puis cela devient grave, pour ne pas dire tragique. De belles amitiés, fidèles, se nouent. La fillette garde son innocence et sa bonne humeur pour traverser les épreuves. Une belle leçon de vie, très touchante.

Littérature de jeunesse, mais livre difficile à comprendre pour des adolescents. C'est pourtant une jolie histoire de jeunes gens différents aux lendemains de la seconde guerre mondiale qui ont trouvés refuge en Argentine. Ce finit mais, était ce vraiment nécessaire ?

Un livre que j'ai eu du mal à quitter