Eva Raffaelli, huit ans, vit à Milan. Mussolini est au pouvoir et l'Italie est engagée dans le conflit de la Seconde Guerre mondiale. Eva est une petite-fille qui souhaite que tout le monde l'aime. A commencer par sa maîtresse, mademoiselle Soratti, auprès de qui elle récite patiemment les maximes du Duce. Comme de nombreux camarades, Eva aimerait porter l'uniforme des jeunesses fascistes italiennes mais ses parents refusent. Au lieu de cela, elle se fait huer dans la cour d'école et traiter de "petite intellectuelle antifasciste". La jeune fille a du mal à comprendre tout ce qui se passe en cette période de guerre en Italie. Pourquoi ses parents ne suivent-ils pas la morale mussolinienne ? Les mots « partisans », « fascistes » et « traitres » résonnent à ses oreilles mais sans véritable sens.
Les bombardements sur Milan s'intensifient et un jour, le beau Donati, ami d'Eva, disparaît. Bientôt, son père est lui-même arrêté. Eva et sa famille doivent alors se cacher. Commence pour eux une fuite dans les montagnes.
Ce roman de littérature jeunesse met en scène une petite fille que les événements historiques vont plonger dans le monde des adultes. Quittant le monde de l'enfance, Eva va découvrir au fil de ces années de guerre l'exil et la fuite. Elle va surtout appréhender un monde beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît, où rien n'est ni tout blanc ni tout noir et où ses sentiments et sa raison vont très souvent s'opposer.
«
Orage sur le lac » est un beau roman d'apprentissage, avec pour décor un fond historique et politique très riche.