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Citation de coco4649


12.1.29


Extrait 1

Doute toujours, doute ! Ce matin j’ai repris mes poèmes : j’en ai lu quelques-uns. Et je les ai trouvés nuls, nuls. Des mots, mais aucun courant. Pas même un sens. Rien. De pauvres défroques. Aucune poésie. Même pas moi à travers.
Ô toujours être à se demander : suis-je ou ne suis-je pas ? et ne pas pouvoir savoir. Peut-être un génie et peut-être pas même poètereau de 20e ordre, un écrivaillon quelconque, moins que quelconque, ridicule dans sa prétention. Quand je trouve quelque chose à mes poèmes, c’est que les connaissant je me mets par avance dans l’état d’âme que j’ai voulu exprimer. Mais quand je me détache d’eux, essayant de me les représenter inconnus et imprimés, comme un lecteur, alors je n’y trouve rien.

Et que d’imperfections de détails. La ponctuation surtout est si difficile ! Et la mise en vers, à la ligne. Il m’arrive souvent de m’apercevoir après, qu’en coupant ou en ne coupant pas, l’effet n’est pas celui que je croyais.

Et quand je compare mes pauvres vers à ceux de Rimbaud ! si forts, si pleins, je dirais presque divins, ou inspirés. Ô alors, quel désespoir !

Les angoisses de Brigge, ses « expériences », je les ai connues – mais moins fortes, à l’état moins pur, il est vrai que Brigge est une fiction. J’ai tremblé souvent pour de telles rencontres et pourquoi ?
Mais il y a en moi mon gros bon sens, tout ce que j’ai de vulgaire, de grossier, de gros – qui m’empêchent de ressentir ces frissons d’une façon aussi aiguë.
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