L’ENTONNOIR
Quand l’entonnoir de la solitude
Pour de bon t'a pris,
Tu n'as pas dit non,
Car après tout,
Ça descendait.
Et tu croyais
Descendre et descendre
Et tu croyais que tu finirais
Par aboutir là
Où l'on voit des choses.
Et qu'as-tu vu,
Car la fin
Est vite venue ?
Tu as vu les parois de l'entonnoir,
Des parois que tu connaissais.
C'était bien ça, pourtant, la solitude :
Un entonnoir où tu étais.
Peut-être, après tout,
Es-tu descendu
Plus que tu ne sais,
Mais c’était encore
Et toujours pareil,
Cet entonnoir qui ne va pas
Vers les choses qui sont à voir.