AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de rubensdany


Depuis sa publication discrète en 1983, Le Cheval rouge est devenu en Italie un véritable phénomène littéraire et social. Car dès sa parution, et au fil des rééditions qui se sont succédé sans discontinuer, Le cheval rouge, bien qu'ignoré en raison de son anticonformisme idéologique par la critique, a captivé un très large public. Dans une enquête publiée en 1986 sur le plus beau roman italien des dix dernières , Eugenio Corti et "Le Cheval rouge distançait Sciascia, Morselli, Moravia...
Comme peu de livres de notre temps, Le Cheval rouge a su créer, entre son auteur et ses lecteurs, un profond courant de sympathie. Cela tient d'abord au caractère de témoignage que revêt ce roman : non seulement les personnages historiques qui le traversent, mais aussi tous les événements historiques relatés, de la campagne de Russie à la barbarie nazie, de la découverte du goulag communiste eux épisodes de la résistance en Italie du Nord, à la vie politique des années cinquante et soixante, sont rigoureusement vrais. Ce monde fourmillant de personnages, de drames et d'histoires d'amour, de grandioses scènes collectives, baigne dans l'éclatante lumière de la vérité.
Cette force de la vérité est la charpente qui soutient "Le Cheval rouge". Mais Eugenio Corti a écrit aussi un très grand roman. Son souffle épique, la puissance des passions emportent le lecteur dès les premières pages. Le Cheval rouge est fait pour résister à l'usure du temps. L'ampleur et la profondeur des sujets abordés, la saisissante vérité des personnages et des situations font de ce roman un point de repère fondamental dans la littérature mondiale du XXe siècle.


« Un autre cheval sortit : il était rouge feu. Son cavalier reçut le pouvoir de bannir la paix de la terre pour que les hommes s'entretuent, et une grande épée lui fut donnée13. »

Le deuxième cavalier représenterait la guerre14, et la couleur de sa monture, le rouge (πυρρός, de πῦρ, feu), le sang versé sur le champ de bataille. Il porte également une épée qui représente l'affrontement et le combat. Toutefois, Jean utilise ici, pour la seule et unique fois, le mot macaira, au lieu de romphaia (épée) ; il a peut-être en vue un couteau ou un poignard15 de grande taille (megalé), ce qui s'accorderait avec l'égorgement général (sphaxousin) ; certains auteurs ont pu y voir une guerre civile, idéologique ou religieuse. Dans la récapitulation, c'est le mot romphaia qui est utilisé.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}