Le froid de la pierre nue et abrupte. Voilà tout ce que je ressens. La seule chose sur laquelle se concentrent encore mes pensées. Lentement, je lève la tête. Mes cheveux poisseux et emmêlés collent à ma peau glacée. Mes larmes ont gelé sur mes joues depuis fort longtemps. J’ai froid. Si froid.
À gestes lents, rendus douloureux par les coups que l’on a portés sur moi, je me redresse. Ma main se pose sur l’arête de la roche. Gelée, elle aussi. Comme moi. Comme ce pays. Comme la cellule où l’on m’a enfermée.