Tout en dégustant un excellent café, Thorn réfléchit. Il remarque que Sonja a l’air moins fragile qu’hier, moins instable. Peut-il lui faire confiance au point de lui permettre de s’installer ici ? Il soupire de résignation. Sa fille adoptive n’arrête pas de le toiser d’un air triomphant, il ne va certainement pas lui donner la satisfaction de lui dire qu’elle a raison. Comme si elle avait deviné ses pensées, elle lui touche la main pour attirer son attention.
— Je me demande si je n’ai pas la tête plus dure que toi. Tu veux que l’on compare nos bosses ?
La petite dame semble captivée par Stelyna.
— Ça ne va pas être difficile pour toi de concilier les études et ton prochain mariage ?
La jeune femme sait qu’elle est rapide à comprendre, mais là, elle a besoin d’une bonne explication. Confuse, elle bredouille :
— Je ne vais pas me marier.
— Alors… je ne comprends pas, pourquoi cette tunique ?
— Oh ! Ça… répond Stelyna en se disant qu’elle va tuer son cousin.
N’oublie pas, fonds-toi dans la masse. S’il y a quoi que ce soit qui cloche, tu reviens, tu n’insistes pas. Je préfèrerais être avec toi.
— Comment fais-tu pour pleurer quand tu veux ? C’est génial, tu ne m’avais pas dit que tu savais faire ça.