Je marchais un peu, je lisais des poèmes assis dans la voiture ou je dormais sur le siège arrière. J'essayais d'éviter la lecture de Dante : ce n'était pas le moment de repenser au passé. S'il pleuvait ou s'il faisait trop froid, j'allais à la bibliothèque municipale. Chez moi, on se rendait compte de rien. Je me suis longtemps dit que, c'était sûr, le lendemain j'aurai retrouvé le tonus. Le tonus n'est jamais revenu.