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Citation de enkidu_


Après l'assassinat du président Lincoln, rien de sérieux ne fut tenté contre l'usurocratie jusqu'à la fondation de l'Axe Berlin-Rome. L'ambition italienne de se donner la liberté économique, qui n'est autre que celle de ne pas s'endetter, déchaîna sur elle les sanctions de sinistre mémoire.

Mais les grandes maisons d'édition d'Italie, plus ou moins complices du lâchage de la presse italienne, n'ont pas publié les auteurs comme Brooks Adams et Kitson qui dévoilent ces faits. La presse fut infidèle et les maisons d'édition en ont été, selon leur compétence, les complices plus ou moins conscientes. Car si la publication des faits ne peut triompher de la mauvaise foi, du moins peut-elle vaincre l'ignorance. Ces maisons d'édition reçurent leurs informations de sources empoisonnées, et prirent leur ton du Times Literary Supplément, ainsi que des volumes distribués par Hachette et Smith and Son, ou inspirés de la Nouvelle Revue Française.

Rien ou presque ne pénètre en Italie qui n'ait été sélectionné par les usuriers internationaux et leurs méchants et borgnes larbins. Il en résulte un snobisme et une ignorance créée. Le néo-malthusianisme mérite examen. En Italie comme ailleurs les romans policiers divertirent leurs lecteurs du grand crime caché, le crime du système usurocratique même. Si pour les hommes d'action et les politiciens, la chose semble sans importance, il n'en est pas moins résulté un vaste imbroglio de résistance passive dans certaines classes, de celles qu'on dit « lettrées » ou « cultivées » et qui donnent la couleur à la matière imprimée. Ces gens lisent, puis ils écrivent, et le public en reçoit les ordures. De ce lavage de cerveau vient cette crédulité qui rend la plupart du public sujette au mal anglais, qui la dispose à croire toutes les sornettes venues de Londres, et redistribuées gratuitement par les indigènes crédules.

Aux libéraux (qui ne sont pas tous des usuriers) nous demandons : pourquoi les usuriers sont-ils tous libéraux ?

À ceux qui réclament la dictature du prolétariat, nous demandons : en vertu de quoi le prolétariat d'un pays doit-il imposer sa dictature au prolétariat d'un autre ?

À ceux qui rejettent le concept d'autarcie sous prétexte qu'il en coûte trop, que le blé doit s'acheter là où il coûte le moins, je rappellerai que c'est justement l'importation du blé d'Égypte à vil prix qui, sous l'empire romain, ruina l'agriculture italienne. Mais si ce fait vous paraît trop éloigné de nous dans le temps, l'on peut tout de même remarquer que ceux qui parlent de cette sorte de libre commerce finissent par parler de l'exportation du « travail », soit l'exportation de la main-d'œuvre, d'êtres humains en échange de denrées. (pp. 30-31)
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