La nouvelle Jérusalem n’est pas un lieu ouvert à toutes et à tous. Ce n’est pas l’utopie d’un monde pacifique, juste et réconcilié, telle qu’on la retrouve dans les Évangiles quand il est question du « royaume des cieux » ou chez les prophètes de l’Ancien Testament. C’est le lieu d’une division radicale de l’humanité en élus et réprouvés. D’un côté, il y a ceux qui sont enregistrés dans le livre de vie : c’est pour eux que la cité céleste, la nouvelle Jérusalem est créée, belle « comme une jeune mariée parée pour son époux »2. De l’autre côté, il y a ceux qui n’ont pas été retenus, les irrécupérables : qui n’est pas inscrit dans le livre de vie sera précipité pour toute éternité dans un étang de soufre et de feu