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4.6/5 (sur 47 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Bochum , le 22/07/1968
Biographie :

Fabian Scheidler est un auteur, essayiste, philosophe, journaliste et dramaturge allemand.

Il a étudié l'histoire et la philosophie à l'Université libre de Berlin, puis la direction théâtrale à l'Université de musique et des arts du spectacle de Francfort-sur-le-Main.

Depuis 2001, il est écrivain indépendant, pour la presse écrite, la télévision, le théâtre et l'opéra. Il est notamment co-fondateur du magazine télévisé indépendant Context TV et a longtemps travaillé comme dramaturge pour le Grips-Theater de Berlin, un théâtre pour les enfants.

En 2009, il a reçu prix Otto Brenner (qui récompense le journalisme critique), pour son travail journalistique et artistique à Attac (Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne).

Après avoir connu un rapide succès en Allemagne et Autriche, son essai "La fin de la mégamachine. Histoire d'une civilisation défaillante" ("Das Ende der Megamaschine. Geschichte einer scheiternden Zivilisation", 2015) a été traduit en plusieurs langues.

son site : https://fabianscheidler.com/
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Fabian Scheidler est l'auteur de "La Fin de la mégamachine" publié aux éditions du Seuil, un ouvrage dans lequel il tente de trouver la clé de compréhension des désastres climatiques, écologiques, pandémiques et économiques contemporains. Pour en savoir plus : https://www.seuil.com/ouvrage/la-fin-de-la-megamachine-fabian-scheidler/9782021445602 Et : https://www.megamachine.fr/ Vidéo réalisée par KontextTV.

Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Toute société humaine, y compris son économie, est un sous-système de la planète Terre. Elle vit des flux de matières dans ce système d’ordre supérieur, de sa capacité à mettre à disposition de l’eau, de l’air respirable, de la nourriture, des minéraux et des conditions météorologiques relativement stables. La Terre peut très bien se débrouiller sans sociétés ni économies humaines, mais ces sociétés et ces économies ne peuvent pas un instant exister sans le système vivant ultracomplexe qu’est la Terre. Si le système d’ordre supérieur s’effondre, le sous-système périt aussi. Pour cette simple raison, l’idée que l’économie et la technique humaines puissent dominer la nature est aberrante. Un sous-système ne peut jamais prendre le contrôle du système d’ordre supérieur dont il dépend.
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Dans cette histoire, la question de la démocratie joue un rôle central. Car la logique intrinsèque de la mégamachine est fondamentalement incompatible, telle est la thèse du neuvième chapitre, avec la démocratie véritable, au sens de l’auto-organisation ; c’est pour cette raison qu’elle n’a jusqu’à présent permis que des formes limitées de participation au processus de décision politique. La quête de formes de démocratie allant au-delà de ces limitations est donc une question clé, systémique, dont on peut suivre les traces depuis les révolutions européennes jusqu’à nos jours, en passant par les luttes de libération dans les colonies et la « révolution mondiale de 1968 » (chapitre dix). Sortir de la mégamachine et ainsi de la logique capitaliste d’accumulation sans fin est inextricablement lié à la question de l’auto-organisation démocratique (chapitre onze).
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L’État autoritaire ne fut pas la seule institution monstrueuse créée au début des Temps modernes. Aussi puissante que lui, si ce n’est même plus, et tout aussi monstrueuse, est une deuxième institution, étroitement liée à lui : la société anonyme.

Une société anonyme est, à la considérer de près, une construction très singulière. Sur le plan du droit, c’est une « personne juridique » et même, aux États-Unis, une « personne morale » dotée de tous les droits constitutionnels dont seules les « personnes naturelles » jouissent sinon. A la différence d’autres personnes juridiques comme les associations ou les corporations, son unique finalité est d’augmenter la richesse des actionnaires. Comme la société anonyme ne saurait mourir comme les personnes naturelles, elle peut en principe exister éternellement. Elle est donc quelque chose comme une machine – une machine avec des propriétés anthropomorphiques – dont le seul but est l’accumulation sans fin d’argent. Certes, les engrenages et les rouages de ce gigantesque cyborg sont en majeure partie faits d’humains, mais ces humains sont complètement concentrés sur la fonction qu’ils exercent au service du but suprême de la machine. S’ils ne servent pas ce but, la machine les jette dehors.

C’est sur ce principe que les institutions les plus puissantes du monde sont construites. Financièrement, elles sont plus solides que la plupart des États. Bien qu’elles puissent aussi entrer en conflit avec les gouvernements, elles sont pourtant leur produit : car seuls les États et les gouvernements peuvent édifier, garantir et imposer les constructions juridiques complexes qui sont nécessaires à leur existence et même, en fait, les constituent. Leur programme génétique les pousse à grossir toujours plus, car l’argent accumulé doit être à nouveau multiplié. Elles sillonnent terres et mers en quête de nouveaux placements. L’arctique est-il en train de fondre en raison des gaz à effet de serre qu’elles engendrent ? Ce n’est pas une raison pour s’arrêter, mais l’occasion de forer aussi en arctique à la recherche de pétrole. Ce qu’elles produisent – voitures et médicaments, sucettes et fusils mitrailleurs, aliments pour animaux et électricité – sont seulement des moyens interchangeables pour atteindre le but qui est vraiment le leur, l’accumulation d’argent. Si les besoins sont couverts, qu’à cela ne tienne : elles créent de nouveaux besoins. Voilà pourquoi il est indispensable à leur fonctionnement que les citoyens soient transformés en consommateurs dont la contribution essentielle à la vie sociale est d’acheter leurs produits, si absurdes, superflus ou nuisibles soient-ils. Leur logique fait que les questions sur le sens et le but de nos activités économiques, celles de savoir de quoi les humains ont vraiment besoin et comment ils veulent vivre, n’ont pas droit de cité. Mais bien que le but des sociétés anonymes soit abstrait, leur input doit être concret, car elles ont besoin d’énergie et de matière à transformer en produits qui seront échangés contre de l’argent. Ces entités artificielles et immortelles se nourrissent ainsi de la réalité pour la transformer en pure abstraction : en une série de chiffres sur le numéro de compte de leurs actionnaires.

En 1602 est fondée la Compagnie néerlandaise des Indes orientales : c’est la première société anonyme au sens actuel. Elle obtient de l’État néerlandais un monopole commercial dans tout le secteur des océans indien et pacifique. Pour faire négoce de ses actions, la première bourse des valeurs du monde, longtemps la plus importante, fut créée peu de temps après à Amsterdam. Dans la mesure où les titres de propriété pouvaient être librement négociés, cela rendait leur propriété fluide et abstraite, découplée des personnes et des lieux. A la différence des sociétés commerciales qui avaient jusque-là existé, la Compagnie avait en principe une durée de vie illimitée. Elle fut en outre la première société à limiter la responsabilité des actionnaires à la valeur de leur action. Cette innovation semble aller de soi aujourd’hui, mais c’était en fait une monstruosité. Pour la première fois dans l’histoire économique, les investisseurs eurent un droit formellement reconnu de ne pas garantir avec leur fortune les pertes et les nuisances provoquées par la Compagnie. Inversement, ils avaient à peine voix au chapitre en ce qui concerne les décisions de l’entreprise ; c’est aussi la raison pour laquelle ils n’étaient pas responsables pénalement des crimes qu’elle commettait. Ils recevaient simplement les dividendes qui leurs étaient garantis et n’avaient sinon rien à voir avec elle.

La Compagnie poussa ainsi à son terme le processus de désencastrement de l’économie hors du ménage (en grec : oikos)6. Elle était libérée de tout lien aux êtres humains, aux lieux et aux relations sociales réelles, ainsi que de toute responsabilité humaine. Autrement dit, elle devint une sorte d’entité métaphysique, immortelle comme les anges, et comme eux dénuée de tout ancrage spatial.

La puissance économique de cet être non terrestre n’aurait pas pu, cependant, être imposée sans le recours massif à la violence physique. Dès sa fondation, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales avait obtenu le droit de constituer sa propre armée avec des soldats qui devaient lui prêter serment de fidélité. Au cours du xviie siècle, la Compagnie anglaise des Indes orientales obtint elle aussi peu à peu les droits de lever des troupes et de mener des guerres à sa guise, de battre sa propre monnaie et d’exercer la pleine juridiction, sur le plan pénal comme sur le plan civil, « sur toutes les personnes appartenant à ladite compagnie ou relevant de son ressort ». Les compagnies de commerce étaient donc des formations simili-étatiques avec des territoires flottants. Elles étaient régies par un gouverneur chargé de commander non seulement à ses employés, mais aussi à tous les êtres humains vivant dans les colonies conquises par la compagnie. Dans ces firmes, les tyrannies économiques et militaires étaient réunies dans les mêmes mains. […]
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La machinerie de l’accumulation sans fin d’argent a besoin, pour fonctionner, d’un approvisionnement toujours croissant en énergie et en matières premières qui, à l’autre bout de la chaîne, entraîne une production de déchets et de gaz à effet de serre qui augmente elle aussi à toute vitesse. Le lien entre croissance économique et destruction de la planète est tellement évident qu’il suffit juste de nos cinq sens pour le saisir. En outre, la fin du pétrole bon marché (le « pic pétrolier ») et la raréfaction prévisible de matières premières stratégiques comme le cuivre et l’uranium posent à l’expansion continue des limites énergétiques et matérielles7.

Face à ce constat, on ne cesse d’objecter que la consommation de ressources et la croissance monétaire seraient deux choses différentes ; que jusqu’à présent, il n’y aurait eu qu’une sorte de fausse croissance et que nous aurions besoin à présent d’une autre croissance, « verte » et « soutenable ». Le « découplage », voilà la formule magique. Cela signifie que nous pouvons certes continuer à accumuler plus d’argent, mais que nous consommons toujours moins de ressource par euro gagné. De fait, le découplage est déjà en route dans tous les pays industrialisés depuis des siècles, pour la simple et bonne raison que les entreprises ont intérêt à réduire leurs coûts d’approvisionnement et donc aussi à économiser les ressources. Toutefois, la logique de la mégamachine veut que les entreprises ne fassent pas disparaître l’argent économisé dans un bas de laine, mais le réinvestissent selon une dynamique d’élargissement de la production (ou de la spéculation), tandis que les consommateurs peuvent, pour chaque euro épargné, acheter plus ailleurs – un phénomène connu sous le nom d’effet rebond. Même celui qui ne consume pas tout son argent, mais le place à la banque, le réinvestit dans le circuit économique puisque la banque « travaille » avec. L’idée de découplage et d’emploi efficace des ressources se révèle ainsi absurde.

Toute société humaine, y compris son économie, est un sous-système de la planète Terre. Elle vit des échanges matériels de ce système d’ordre supérieur, de sa capacité à mettre à disposition de l’eau, de l’air respirable, de la nourriture, des minéraux et des conditions météorologiques un tant soit peu stables8. La Terre peut très bien se débrouiller sans sociétés ni économies humaines, mais ces sociétés et ces économies ne peuvent pas une fraction de seconde exister sans le système vivant ultra complexe qu’est la Terre. Si le système d’ordre supérieur s’effondre, le sous-système périt aussi. Pour cette simple raison, l’idée que l’économie et la technique humaines puissent dominer la nature est absurde. Un sous-système ne peut jamais contrôler le système d’ordre supérieur dont il dépend.

Un sous-système ne peut pas non plus grandir indéfiniment au sein d’un système d’ordre supérieur. S’il dépasse certains seuils critiques, le système d’ordre supérieur ne peut plus assurer certaines fonctions, ce qui en retour nuit à l’approvisionnement du sous-système. Bien des sociétés ont déjà été contraintes de faire ces expériences, depuis les habitants de l’île de Pâques qui ont abattu leurs forêts jusqu’au dernier arbre jusqu’aux Mayas et aux Vikings9. Mais l’effondrement de ces civilisations était toujours local. En revanche, avec la monstrueuse force d’expansion et de destruction de la mégamachine qui embrasse la Terre entière, nous avons entre temps atteint des seuils globaux qui touchent presque tous les systèmes importants pour la vie humaine : les sols, les forêts, les mers, le climat, la biodiversité et le cycle de l’eau. […]Face aux crises combinées des systèmes sociaux et écologiques à l’échelle planétaire, les stratèges en sécurité et les think tanks internationaux explorent depuis quelques années, de manière obsessionnelle, divers scénarios de fin du monde, dans l’espoir de trouver des voies pour pouvoir encore contrôler le système. Ils n’ont pas encore compris que l’ère du contrôle est révolue. Le fantasme d’un management global du système – d’une « gouvernance globale » – s’effondre sous nos yeux et cède dans la panique à des mesures ad hoc : ici une entreprise militaire contre les « rebelles » et les « terroristes », là-bas le sauvetage des banques zombies ; ici, l’annonce jubilatoire de la découverte d’une nouvelle nappe de pétrole dans l’arctique dont les glaces ne cessent de fondre, là-bas un plan abscons de géo-ingénierie sorti du cabinet du docteur Folamour. La grande machine se précipite peu à peu dans le mur et ses pilotes jouent à l’aveuglette sur divers régulateurs, ce par quoi ils ne font au final qu’empirer la situation. Car les seuls dispositifs qui pourraient maintenant nous être d’une aide quelconque n’ont jamais été installés : un frein et une marche arrière.
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Du fait de la militarisation croissante des principaux accès à l'Union européenne, les demandeurs d'asile sont refoulés sur des voies de plus en plus dangereuses, ce qui fait que des dizaines de milliers de réfugiés sont déjà morts noyés en Méditerranée. Afin que les migrants n'atteignent même plus les frontières de l'Union, cette dernière soutient fortement la création, dans des pays comme la Libye, le Tchad et la Turquie, de camps où les réfugiés sont enfermés dans des conditions inhumaines. Et c'est ainsi que les États qui ne cessent de se réclamer des glorieuses " valeurs occidentales " orchestrent la création d'un nouvel archipel du goulag.
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Mais de quel droit prétendre, au fond, que nous avons affaire à un système global et non à une simple juxtaposition d’institutions, d’idéologies et de pratiques ? Un système est plus que la somme de ses parties, c’est une structure fonctionnelle dans laquelle tous les éléments sont interdépendants, aucun ne pouvant exister sans les autres. Il est évident qu’il y a quelque chose comme un système financier mondial, un système global de l’énergie ainsi qu’un système international de la division du travail, et que ces systèmes sont étroitement articulés. Toutefois, ces structures économiques ne peuvent fonctionner de manière autonome. Elles supposent l’existence d’États en mesure de faire valoir certains droits de propriété, de disposer d’infrastructures, de défendre militairement les voies commerciales, d’amortir les pertes économiques et de garder le contrôle sur les résistances suscitées par les injustices du système. Comme nous le verrons, les États militarisés et les marchés ne constituent pas deux pôles antagonistes. Au contraire, ils se sont développés de manière conjointe et restent jusqu’à aujourd’hui inextricablement imbriqués. On se plaît à opposer l’État au « libre marché », mais cette opposition est une fiction qui n’a rien à voir avec la réalité historique.
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« L’imaginaire apocalyptique est l’un des traits les plus saillants de ce que nous appelons la « civilisation occidentale ». Le cinéma hollywoodien, par exemple, est littéralement obsédé par l’idée de destruction du monde. Mais l’imaginaire apocalyptique ne se réduit pas à cette idée : il nous traverse bien plus profondément. A l’origine, les apocalypses ne s’achevaient pas avec la fin du monde, mais avec la création d’un nouveau monde, d’une Jérusalem céleste. Les utopies rédigées au début des Temps modernes, comme la Cité du soleil de Tommaso Campanella et la Nouvelle Atlantide de Francis Bacon, étaient d’inspiration apocalyptique, de même que les mouvements issus de la Réforme, les anabaptistes et les premiers colons d’Amérique du Nord. Au xxe siècle, les plans de ville futuriste de Le Corbusier ou le projet de créer un « homme nouveau » en Union soviétique – même si leurs promoteurs auraient fermement démenti toute inspiration religieuse – étaient au fond les formulations achevées d’un programme apocalyptique vieux de plus de deux millénaires. Ce n’est pas un hasard si les plans en damier des quartiers d’affaire modernes et leurs façades de verre, dans lesquelles se reflète le soleil, rappellent la description de la Nouvelle Jérusalem dans l’Apocalypse de Jean. Au cours de l’histoire, l’imaginaire apocalyptique s’est révélé littéralement opiniâtre. C’est étonnant à quel point il traverse la plupart des systèmes de pensée. Il est chez lui aussi bien dans le christianisme que dans le culte athé du progrès.
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L'enchaînement rapide des krachs économiques depuis 2008 ( crise financière, "crise de l'euro" et crise du coronavirus ) et l'aggravation des catastrophes écologiques font de plus en plus de gens ont clairement compris la nécessité de poser ces questions et de les mettre à l'épreuve de la pratique. Jusqu'à présent, la plupart des Occidentaux pouvaient contempler à la télévision, confortablement installés dans leur canapé, le chaos se déployer dans le vaste monde. Ce n'est plus possible désormais : le chaos fait irruption dans notre quotidien.
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A travers de multiples sécularisations, cette vision a profondément marqué la civilisation occidentale jusqu’à aujourd’hui. Avec l’émergence d’une économie capitaliste mondiale depuis le xvie siècle, elle a connu, comme nous le verrons dans le chapitre six, à la fois une renaissance et une réinterprétation, surtout dans les doctrines calviniste et puritaine. Le marché est chargé d’exécuter la volonté divine qui divise l’humanité en élus et damnés. Le lien entre pensée apocalyptique et capitalisme est aujourd’hui d’une actualité inquiétante. Dans les global cities modernes, la Jérusalem céleste se trouve souvent juste à côté de l’étang de soufre. Tandis que les élus, dans leur tour de verre, regardent défiler sur leurs écrans les chiffres, les lettres et les images, les réprouvés du marché mondial croulent quelques rues plus loin sous les monceaux d’excréments et de déchets produits par les habitants des cieux. Ce qui distingue l’un de l’autre un habitant des bidonvilles et un cadre en pleine ascension sociale, ce sont les chiffres consignés dans la version contemporaine du livre de vie : le compte en banque. Celui qui, au xxie siècle, n’est pas inscrit dans le livre de la banque, n’a d’autre perspective que l’étang de soufre et de feu.
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La civilisation industrielle a d’ores et déjà déclenché la plus grande extinction d’espèces depuis la disparition des dinosaures il y a 66 millions d’années.
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