on se souvient difficilement
il faudrait beaucoup de force
pour inventer
son cœur soudain
dans mon cœur
il reste des gouttes d'eau
le bruit
des pas
et si je me retourne
je découvre par instants
la douceur de sa nuque une mémoire
qui serait plus douce
que pétales
le corps et l'ombre presque effacée
on imagine seulement
une main qui ne nous lâche pas
il ne le sais pas
ne voit pas
ce qu'il y aurait eu de lilas le bruit de ses cheveux
et les fleurs éclairées par le mur blanc