C’est ça être interprète. C’est être tout le temps à l’écoute des sensations du compositeur, mais pas de soi. Surtout, pas de « moi, j’ai ressenti cela. On peut tout de même puiser dans ce qu’on a vécu pour nous aider à interpréter. Pour cela il me faut une dimension spirituelle sous-jacente en tant qu’être humain. Colette Maze
Juluis Katchen m'a dit alors : "Tu as trop de technique."[...] Il m'a demandé de quitter le piano, de me promener, de réfléchir, de regarder des tableaux. J'ai mis du temps à comprendre qu'il fallait oublier la technique et faire ressortir la substance de l’œuvre.
A l'heure actuelle, le monde n'a pas besoin de musiciens, d'artistes, de rêves, mais de gens pragmatiques, de techniciens. Actuellement, un ingénieur est plus important qu'un musicien. Cela durera encore dix ans ou plus, mais pas éternellement. En ce qui concerne les musiciens, il y aura une remise à jour des valeurs pour vivre une renaissance. Avant tout, ils ont d'abord besoin de s'affranchir des nombreuses distractions comme les IPhone, le IPad, l'internet, le 3D, etc.
Il y a la croyance populaire qu'on joue pour le public, pour lui donner un message d'amour. Cela est tout à fait le contraire. Vous êtes la seule personne en contact avec Beethoven, donc responsable de ses messages. Par votre intermédiaire, mille personnes entrent en contact avec Beethoven. Je joue pour le compositeur et son œuvre et non pour faire plaisir à l'assistance.
Je jouais Des pas sur la neige de Debussy ; elle m'arrêta à la deuxième mesure et me dit : " Ce n'est pas assez froid."