Le champ est à nous, du moins une partie. L'autre est occupée par les enfants de la longue barre d'immeuble où logent les familles algériennes. De l'autre côté du champ jouent des enfants arabes.
L'alignement des pylônes forme une frontière parfaite entre notre partie du champ et la leur. On ne joue pas avec eux. On ne se parle pas même si on parle souvent d'eux.
Quelques centaines de mètres nous séparent. Tout un monde.
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