Extrait 1/2
Tu lis Rilke
Le visage collé à la vitre du train
c’est lui que tes yeux retiennent
jusqu’à ce que la fournaise des voies l’engloutisse
à Florence Santa Maria Novella
À présent
tes bras étreignent ton corps
dans un geste de deuil
instantané
éternel
Yeux humides
que soigne le kleenex
sur les longs cils
cette larme d’enfant
émerge fugitive
pas encore écoulée
sur le fond des joues
soleil
tranchant sur les sandales
yeux immenses gris
avides d’air