En 1990, le voyage jusqu’à Bamako durait 30 heures. Aujourd’hui, au moins trois jours sont nécessaires pour parcourir les 1420 kilomètres. Telle l’eau de mer qui imbibe en silence la coque d’un bateau avant qu’il ne sombre, cette régression est elle aussi le symptôme du naufrage permanent du Titanic africain.