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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Paradoxalement, au fil des heures, un autre sentiment s’installait. Une sorte de soulagement colonisait mon cœur. Je le sentais, il battait la chamade. Mon inaccessible rêve que quelqu’un m’attende quelque part n’était peut-être pas irréalisable. Oui, quelque part, une maman aimante nous attendait peut-être. Le rêve d’un bonheur accessible prenait sa place dans mon cœur d’enfant. Je me sentais libre de pouvoir rêver, libre d’espérer. Un jour, comme dans les contes de de Perrault que j’aimais lire, les petits cailloux que j’aurais laissés volontairement tomber permettraient à ma vraie mère de me retrouver. Cet espoir de bonheur possible ne me quittera plus, il embellira mes heures les plus sombres. J’allais donc m’atteler à laisser tomber dans l’avenir des petits cailloux partout où mon chemin me guiderait. Je ne savais pas encore comment ni vraiment pourquoi, mais il représentait mon espoir de survie. Tout s’expliquait. Cette mère qui se métamorphosait parfois n’était pas ma « vraie mère », elle n’était pas mon sang. C’est pour cela qu’elle ne m’aimait pas. L’amour serait ailleurs, probablement.
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Nos regards se croisaient alors, tétanisés de peur. Le danger était là, nous le sentions, nous regarder nous rassurait. Nous étions deux. Peu importe ce qui allait arriver, nous étions deux. Au bout de plusieurs minutes, ma mère cria : « Les filles, vous descendez ! » Ma sœur et moi nous exécutâmes immédiatement et dévalâmes les escaliers du premier étage. Mon père et ma mère nous firent entrer dans la salle à manger. L’instant était donc solennel. Je pressentais que les secondes et les minutes qui allaient suivre changeraient sûrement le déroulement de la soirée et peut-être même celui de mon existence. Il y avait trop de cérémonial dans les gestes de mes parents. Ils nous autorisèrent à nous asseoir sur les beaux fauteuils vert pomme et s’installèrent face à nous. Une intuition, un pressentiment animal m’envahissait…
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Nous comprenions que le ventre de cette méchante mère n’était pas celui qui nous avait portés. Je me souviens avoir pleuré en voyant ma sœur si désemparée. Ma mère eut un geste tendre si rare. Elle nous prit sur ses genoux et nous expliqua que cela ne changeait rien, qu’elle était notre maman et qu’il fallait garder ce secret. Cette étonnante gentillesse de sa part me fit comprendre que ce secret, je me devais de ne pas le trahir sous peine de sanctions importantes. Je fis la promesse de ne jamais le raconter à mes camarades ou à qui que ce soit.
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Ma vie est jalonnée de ce que la plupart des gens appelle des « malheurs ». J’ai appris dès mon plus jeune âge à renverser ces situations compliquées, parfois dures, souvent douloureuses, pour trouver l’envie de continuer et la force d’avancer. Je me suis nourrie de mots et de musiques pour apprendre à aimer la vie et à comprendre son sens. Je les utilise aujourd’hui pour témoigner de mes combats face aux épreuves physiques, morales et sociétales que j’ai traversées.
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Il y avait bien un ou deux gamins qui pleuraient mais la bienveillance de la mère louve qui le rassurait ne laissait aucune ambiguïté sur l’amour qui les unissait. Leur bonheur me faisait envie, j’aimais les observer du haut de mon perchoir. « Que fais-tu là ? », me demanda une petite voix douce et interrogative. « Tu devrais vite rejoindre tes camarades. Ta maman t’attend sûrement. »
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Nous étions une force vive, un souffle vital face à l’adversité. Nous nous comprenions sans nous parler. Ma mère nous appelait les filles et ne nous dissociait que rarement. Je ne me souviens pas depuis quand ce lien si fort nous unissait mais il était là, indestructible, probablement depuis que le monde était monde ou plutôt depuis que mon monde était son monde et réciproquement.
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